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mercredi 13 décembre 2017

RER A et B : " Usagers et salariés unis pour de bonnes conditions de transport et de travail "


Les salariés des RER A et B ont engagé un mouvement de grève ce mardi 12 décembre. Ils se plaignent d’une pression croissante sur leurs conditions de travail.
Ces deux axes de transport sont les lignes les plus chargées des transports urbains en France : plus de 1,2 million de passagers par jour pour le RER A, plus de 900 000 pour le RER B. Ils sont saturés, ce qui induit des conditions de déplacement très difficiles pour les usagers à l’heure de pointe, et des conditions de travail difficiles pour les salariés, qui subissent la pression pour assurer la régularité de lignes totalement saturées. Alors que la RATP utilise chaque année des dizaines de millions d’euros pour son expansion à l’international.
Cette saturation ne doit pourtant rien au hasard.

Pour Jacques Baudrier, conseiller de Paris (PCF) et Administrateur d’Île-de-France Mobilités : « la saturation du RER A est le résultat du raz-de-marée de bureaux à l’ouest de l’Île-de-France et en particulier à La Défense. L’État pour la seule année 2016 vient encore d’agréer la construction d’1 million de mètres carrés de bureaux dans les Hauts-de-Seine (50 000 salarié(e)s), soit plus de la moitié du total de la région. Cela va aggraver considérablement le déséquilibre habitat-emploi entre l’est et l’ouest, et totalement saturer le RER A. Il faut enfin une politique d’aménagement en Île-de-France, et stopper les chantiers de tours à La Défense.L’État a tout à fait les moyens réglementaires de le faire, en stoppant les agréments de bureaux dans les Hauts-de-Seine et en réformant la taxe pour construction de bureaux ».

Le RER B doit, lui, être soulagé par la construction des lignes du Grand Paris Express, ligne 14 au sud, lignes 16 et 17 au nord. Mais ces dernières sont menacées par les arbitrages du gouvernement qui voudrait faire des économies sur le dos de ces projets essentiels pour la banlieue nord alors qu’il persévère dans l’erreur avec son projet CDG Express.

Pour Didier Le Reste, président de l’association « Non au CDG Express » et conseiller de Paris (PCF) : « La construction du CDG Express, de cette ligne pour riches, est une aberration économique, sociale et technique. Le CDG Express aura en plus un impact très négatif sur le fonctionnement du RER B, car il empruntera les voies du faisceau nord. Comment peut-on imaginer dégrader les conditions de transport de 900 000 voyageurs par jour pour une ligne qui ne concernera que 20 000 usagers plus aisés par jour ? ».

Il faut enfin des politiques d’aménagement et de construction d’infrastructures cohérentes, pour de bonnes conditions de transport pour les usagers et de bonnes conditions de travail pour les salariés.

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