LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 6 octobre 2017

" Joyeux bordel ", l'éditorial de Maud Vergnol dans l'Humanité de ce jour !


Le Président de la République perd ses nerfs. L’enfant gâté de l’ordo-libéralisme, gonflé par un sentiment de toute puissance, ne contrôle plus sa morgue. Ainsi, demander une rencontre avec le chef de l’État et manifester pour la sauvegarde de son emploi, comme l’ont fait les salariés de GM&S, consisterait à « foutre le bordel » plutôt que de travailler. Ah, la paresse endémique de tous ces « gens qui ne sont rien », dont la vie « est moins difficile que celle d’un entrepreneur », qui rechignent à n’avoir pour seul but dans la vie que de « devenir milliardaires », et qui pourtant osent défendre leurs intérêts…Si l’on suit bien monsieur Macron, la démocratie, « ce n’est pas la rue », ni le droit de grève, ni celui de manifester pour les « fainéants », les « illettrés », bref, ceux qui n’ont pas compris qu’il « suffisait de travailler pour se payer des costards ». De quoi faire pâlir de jalousie un ex-président des riches au vocabulaire fleuri, lui aussi. Mais, au-delà du mépris de classe, que nous dit ceytte ultime « macronade » ?


Le sens de cette « pensée complexe » est sans doute à chercher dans les doux euphémismes et exégèses laborieuses du porte-parole du gouvernement. Christophe Castaner, qui évoque « une volonté de nommer les choses ». « N’y-a-t-il pas de nombreux Français qui pensent cela ? », a même osé le fou du roi, sur le refrain populiste de « ces gens qui aujourd’hui ne veulent pas travailler, ma bonne dame ! ». Eh bien non, la plupart des Français ne pensent pas cela. D’abord parce qu’ils sont de plus en plus nombreux à vivre dans leur chair les ravages du chômage de masse et la précarité à vie. À voir clair désormais dans le jeu du président de la République et la violence de ses attaques à l’égard des plus fragiles, quand les patrons du CAC 40 croulent sous les cadeaux. L’électorat de droite ne s’y trompe pas, applaudissant des deux mains le blitzkrieg social d’Emmanuel Macron. À quelques jours d’une manifestation de la fonction publique, le 10 octobre, le jeune monarque devrait se rappeler que les grandes colères populaires se nourrissent des humiliations infligées par les puissants.

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