LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 17 juillet 2017

" Choc fiscal façon Sarkozy ", l'éditorial de Sébastien Crépel dans l'Humanité de ce jour !


Le gouvernement a bien embrouillé son message mais, bribe après bribe, la cohérence de sa politique apparaît au grand jour, loin des balivernes sur le prétendu dépassement des notions de gauche et de droite. Pour la saisir, il faut s’écarter des analyses collant trop à la communication de l’exécutif, qui tantôt se présente comme celui des sacrifices et des hausses d’impôts, puis, le jour d’après, comme celui des cadeaux et des allègements fiscaux, et qui, au bout du compte, prétend réduire les déficits en relançant la croissance, à moins que ce ne soit l’inverse. La vérité est plus simple : le gouvernement Philippe est tout cela en même temps, mais pas pour tout le monde à la fois. L’OFCE, un organisme économique rattaché à Sciences Po, a fait les comptes des effets de ses annonces sur les revenus des ménages : ce sont en réalité 1% des plus riches, soit 280.000 foyers, qui va se remplir les poches grâce aux mesures sociales et fiscales du gouvernement.

Ce 1% devrait toucher près de 15.000 euros de plus par an, principalement en baisses d’impôt sur la fortune et sur le capital – les 9% les mieux lotis situés juste en dessous n’y gagnant pratiquement rien – , contre  81 euros de « gains » toutes mesures confondues, pour les 10% des Français gagnant 1200 euros par mois ou moins. Le directeur de l’OFCE, Xavier Timbeau, parle de « choc fiscal » en faveur des riches à la façon de « Sarkozy 2007 »…Et encore, cela sans compter l’« impact sur le revenu des ménages » de la réduction des dépenses publiques.


Car il faut bien que quelqu’un paie la facture en suppressions de services publics et coupes dans les prestations sociales. Ses conséquences commencent aujourd’hui à la conférence des territoires, où les collectivités seront « invitées » à se délester de 1   0 milliards d’euros en cinq ans. Osons le rapprochement : la baisse des impôts sur le capital coûtera 6,5 milliards ; celle de l’impôt sur les sociétés, 10 milliards. La mort des services publics locaux n’est en rien une fatalité à laquelle il faut se résoudre.

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