LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mercredi 21 janvier 2015

Invitation aux Voeux du PCF le 7 février à 18 h à l'espace Cachin !



mardi 20 janvier 2015

Elections des 22 et 29 mars : Notre département nous y tenons !



Nous n’aurons sans doute jamais connu une telle situation à 2 mois d’une élection. C’est en effet les 22 et 29 mars que nous sommes appelés à élire des conseils départementaux. Dans notre canton, constitué par les villes de Bagnolet, des Lilas et de Romainville, nous élirons deux conseillers, une femme et un homme, comme dans toute la France.

Mais la confusion est totale. Il est annoncé qu’à l’horizon du 1er janvier 2016 la Métropole du Grand Paris verra le jour. Si pour l’heure nous ne savons pas à quel rythme les compétences lui seront transférées et de quels moyens financiers elle disposera, une chose est cependant certaine, les départements des Hauts-de Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de Marne devraient disparaître à l’horizon 2020. 

L’affaire est grave. En effet, personne ne sait pour l’heure à qui reviendront les compétences qui sont celles des départements. Elles font partie intégrante de la vie quotidienne des habitants. La protection maternelle et infantile, l’aide sociale à l’enfance, le handicap, le revenu de solidarité active, l’autonomie des personnes âgées dépendantes, la prévention sanitaire, la gestion des crèches, des collèges, l’assainissement, les routes départementales et nationales…

Les collèges à la région qui aurait à gérer 1159 établissements avec les lycées dont elle a la charge ? À la métropole future ? Et les affaires sociales ? Aux intercommunalités, devenues « territoires » ? Mais alors qu’on nous répète à qui veut l’entendre que cette réforme vise à réduire les inégalités sociales et territoriales, elles ne feraient que s’aggraver, car ces « territoires » ne disposeront pas tous des mêmes moyens. Le Département a fait la preuve qu’il est le seul espace pertinent pour traiter de manière égalitaire tous les citoyens. Il ne doit pas disparaitre. Les communistes avec le Front de gauche agissent et agiront pour sa pérennité.

Ce n’est pas le cas de madame la conseillère générale sortante de notre ville, dont on attend par ailleurs,  depuis son élection en 2004, un compte rendu de mandat. Madame Valls, c’est son droit, milite ardemment, dans le droit fil des positions exprimées par Claude Bartolone, pour une Métropole intégrée, disposant de la totalité de l’impôt économique et assumant des compétences dans les domaines de l’aménagement, de l’urbanisme et du logement. Les intercommunalités devenant des territoires sans moyens et les communes des coquilles vides, puisque les décisions seront prises par  « une gouvernance » métropolitaine composée des 124 maires et d’un(e) élu(e) choisi(e) par ces derniers. Autant dire qu’il y aurait dans notre ville 33 conseillers municipaux qui regarderaient passer les trains puisque tous les choix essentiels seraient pris ailleurs et en dehors d’eux.

Par ailleurs, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, si une péréquation est nécessaire et nous y souscrivons, on aura beaucoup  de peine à nous convaincre que nous pourrions relever les défis qui sont ceux de l’Île de France par une simple péréquation horizontale, à savoir un partage du gâteau entre Paris et les trois départements de la petite couronne. Une mégapole internationale de 7 millions d’habitants (12 millions au niveau de la région) a un impérieux besoin de l’intervention de l’État.

C’est précisément là que le bas blesse. Cette réforme territoriale ne tombe pas du ciel. Outre le fait qu’elle n’a plus rien à voir avec la décentralisation elle s’inscrit dans les choix libéraux d’austérité du gouvernement. La réduction drastique de la dépense publique devient le leitmotiv d’une  politique gouvernementale menée au nom de la « compétitivité » et de « l’emploi », sauf que loin de ralentir la crise économique et sociale, elle ne fait que l’aggraver. C’est à de nouveaux désengagements de l’État que l’on prépare en fait les esprits, réduction des déficits oblige. Il est parfois utile de se reporter à certains écrits. Voici ce que déclarait au « Monde » Claude Bartolone, le 15 février 2012, à propos de la « Métropole de Paris » : « Les élus franciliens ne doivent pas aller demander à François Hollande, s’il est élu,  de régler les contradictions de cette région. Il faut d’abord affirmer et renforcer les compétences de la région ». Nous étions donc prévenus.

En tout état de cause les candidates et les candidats qui vont se présenter à nos suffrages les 22 et 29 mars prochains se doivent d’annoncer la couleur. La transparence l’exige. On ne peut pas demander les suffrages de ses concitoyens pour être élu(e) dans une institution dont on préconise la disparition à brève échéance. Le Département a vocation à répondre aux besoins des habitants dans de nombreux domaines. Il est impératif qu’ils sachent les propositions de celles et ceux qui vont se présenter à eux les 22 et 29 mars. C’est une exigence démocratique.

Les propositions des communistes et du Front de gauche sont connues. Nous estimons nécessaire le maintien de la commune comme foyer de la démocratie par excellence et du département, seule institution pertinente et ayant fait ses preuves pour assumer ses responsabilités, en particulier dans le domaine social. Des intercommunalités avec des compétences davantage recentrées sur les grands projets, ce qui est loin d’être le cas à « Est Ensemble ».


Quant à la Métropole, alors qu’on nous rebat les oreilles avec  un soit disant mille-feuilles, pour quoi ne prendrait-elle pas le contour de la région ? Une Métropole qui nous fait revenir 50 ans en arrière, qui ne comptera pas une partie de Roissy qui se trouve dans le Val d’Oise ou Saclay dans l’Essonne est un non sens. D’autant plus que la  loi prévoit que des intercommunalités de 150.000 habitants se trouvant dans la Seine et Marne les Yvelines, l’Essonne et le Val d’Oise pourront rejoindre cette métropole. Il est temps de sortir de cette indécision et de ce cafouillage. Le seul moyen est de mettre ces débats entre les mains de nos concitoyens. C’est ce sur quoi nous nous engageons pour notre part. Notre département, nous y tenons !

lundi 19 janvier 2015

Prouvez le !

Prouvez-le !

EDITORIAL PAR PATRICK APEL-MULLER
LUNDI, 19 JANVIER, 2015
L'HUMANITÉ
Nos lecteurs par centaines sont ulcérés par le comportement des chaînes publiques de télévision et de radio qui, durant des centaines d’heures sur le sujet, pas une fois, n’ont donné la parole à un journaliste de l’Humanité, pour laquelle pourtant dessinait Charb chaque lundi. Le drame n’a, pour l’heure, rien apporté au pluralisme, réduit à une fleur de rhétorique. Prouvez-le ? Mais aussi prouvons-le, chacun de nous, en construisant un monde à tous commun.
« Si vous êtes Charlie, prouvez-le ! » a lancé le dessinateur Luz, vendredi, lors de l’hommage rendu à son ami Charb. Le refus des déviations politiciennes, la fi délité à l’élan populaire du 11 janvier, la construction d’un monde de fraternité l’exigent. Dès les heures qui ont suivi le carnage, le Front national a confi rmé qu’il n’en était pas et a rabougri sa présence à un maigre rassemblement à Beaucaire, où la haine avait droit de cité.

Mais les grands de ce monde, les dirigeants du pays, les responsables politiques ne peuvent échapper à l’interpellation. Choisir la guerre sans fi n, ronger les libertés individuelles dans une course à l’échalote sécuritaire, montrer du doigt une catégorie de la population – « l’immigration », pour Nicolas Sarkozy –, c’est à l’opposé de ce qu’a signifi é le pays. Prouvez-le ! 

En voulant imposer une loi de régression sociale et consacrer les retraites chapeaux, Emmanuel Macron et nos gouvernants tournent le dos à la revendication d’égalité, indispensable pour que chacun se reconnaisse dans la République, pour que les esprits faibles ne soient plus la proie des fanatiques sectaires qui prennent en otage l’islam, pour qu’il n’y ait plus les élites et des citoyens de seconde zone confi nés dans toutes les précarités.

Prouvez-le ! En respectant la souveraineté populaire et, ces jours-ci, celle du peuple grec écorché par le traitement de fer que lui ont imposé la Commission de Bruxelles, la Banque mondiale et le FMI. Elle avait bonne mine, Christine Lagarde, avec son panneau « Je suis Charlie » dans le dos ! La démocratie ne doit plus être réduite à la loi des marchés fi nanciers. 

Prouvez-le, votre amour de la liberté d’expression !
Nos lecteurs par centaines sont ulcérés par le comportement des chaînes publiques de télévision et de radio qui, durant des centaines d’heures sur le sujet, pas une fois, n’ont donné la parole à un journaliste de l’Humanité, pour laquelle pourtant dessinait Charb chaque lundi. Le drame n’a, pour l’heure, rien apporté au pluralisme, réduit à une fleur de rhétorique. 

Prouvez-le ? Mais aussi prouvons-le, chacun de nous, en construisant un monde à tous commun. 

mardi 13 janvier 2015

Charlie : Intervention d'André Chassaigne à l'assemblée nationale

Le député communiste a pris la parole ce mercredi devant les représentants du peuple français.
 Mardi 13 janvier 2015
Monsieur le Président, Mes chers collègues, Monsieur le Premier ministre,
17 vies volées, celles de l’équipe et amis de Charlie Hebdo, celles de policiers, celles de concitoyens dont certains parce qu’ils étaient juifs. 17 visages, connus ou anonymes. A travers le visage des victimes, c’est le visage de la France dans toute sa richesse et sa diversité. C’est la France qui a été agressée. C’est une partie d’elle-même qui a été assassinée par des barbares.

C'est la République, ses valeurs, son histoire, sa lumière, sa laïcité qui viennent d'être frappées au cœur. Dans un élan de fraternité d’une formidable puissance, des millions de Français ont rendu hommage aux victimes et dit leur attachement à la liberté d’expression et de la presse.
Que notre pays est grand quand des millions de citoyens se retrouvent ainsi sur des valeurs partagées, quelles que soient leur situation sociale, leur couleur de peau, leur origine, leur religion ! 

C’est à cet élan d’espoir qu’il faut désormais donner force et durée contre tous les détournements prévisibles, alors que l’odeur de la guerre et du choc des civilisations, comme le poison de la division, se répandent déjà dangereusement. 

6 jours après l’attaque contre l’équipe de Charlie Hebdo, nous continuons de penser, sans doute avec plus de force aujourd’hui encore, que le pays a besoin de refonder son avenir sur des choix politiques transformateurs et partagés, affrontant courageusement toutes les dominations, toutes les discriminations, toutes les inégalités.
Car, derrière ces crimes, c’est la communauté nationale dans son entier qui a été visée. 

Voilà pourquoi est monté ce cri : je suis Charlie.
C’est pourquoi nous refusons tout amalgame, tout discours islamophobe qui tente de récupérer le drame national.
Ce serait à la fois profondément injuste et dangereux.
Les musulmans ne forment qu’une communauté, celle qu’ils forment avec nous, la communauté nationale.
Eux aussi sont assassinés par les terroristes.
Eux aussi font vivre notre pays, sa police, son armée, ses écoles ou encore ses hôpitaux. 

Notre peuple n’appelle pas à plus de stigmatisation, il appelle à plus d’union.
Notre peuple souhaite légitimement voir sa sécurité garantie sans pour autant en appeler à une réponse purement sécuritaire qui mettrait, in fine, en péril nos libertés auxquelles il est tant attaché.

Un patriot act à la française n’est pas la solution. La solution réside dans la détection et le suivi des individus dangereux, en particulier dans les prisons qui, on le sait, sont de véritables centre d’endoctrinement et de recrutement.
Aujourd’hui, mes chers collègues, pour les députés du Front de gauche la question fondamentale est sans doute celle-ci : vers quelle société, vers quel monde désormais avancer pour vivre demain, tous ensemble, ici, en France et partout ailleurs ? 

Quelle France voulons-nous ?
Les violences de la semaine dernière sont aussi le symptôme d’un système économique toujours plus inégalitaire, le symptôme d’un système social discriminant, le symptôme d’un système démocratique en ruine.
Un système qui livre aux idéologues fanatiques et criminels des relégués sociaux qui ont la faiblesse de croire qu’ils vont donner un sens à leur existence.

Pour garantir l’unité et la cohésion nationale tous les leviers doivent être actionnés de l’école au monde du travail, en passant par la culture et l’éducation populaire pour que personne ne soit abandonné sur le bord de la route.
Ces grands sujets de fond, beaucoup de ceux qui ont été lâchement assassinés, n’hésitaient pas à les mettre sur la table. Par un dessin, par quelques mots, par leur impertinence provocatrice, par leur intelligence, leur soif de commun et d’humanité. 

Nous ne pensons donc pas les trahir en portant ici, ce jour, devant la représentation nationale, notre souhait de voir changer la politique de notre pays et de l’Europe.
N’est-il pas temps comme le disait si bien Ferrat « que le malheur succombe » ?

Je voudrais finir sur ma dernière rencontre avec mon ami Charb, où il m’avait part des difficultés financières de Charlie Hebdo. Il m’avait demandé notre aide et j’avais de cette tribune défendu leur cause. Je continuerai demain ce combat pour sauver la presse libre et indépendante.
Charb, ils ont voulu vous enterrer, ils ne savaient pas vous étiez des graines…

vendredi 9 janvier 2015

Jean Aboulkheir vient de nous quitter

C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Jean ABOULKHEIR. Jean avait quitté notre ville il y a maintenant quatre ans pour rejoindre sa maison dans la Nièvre. Jean a été un élu communiste dont le dévouement a marqué l’histoire de Romainville.

Dès 1959 il sera élu conseiller municipal. C’est donc  avec Pierre KÉRAUTRET, puis avec Gérard MACHELART, qu’il exercera ses premières responsabilités. Comme conseiller délégué à l’enfance, mais aussi à la voirie, aux relations publiques, ou encore comme président de la commission des marchés. C'est avec Pierre KERAUTRET qu'il créera le patronage laïque et que sera construit le centre de loisirs, alors situé allée Bellevue. Il en prendra la direction et l'assurera durant 30 années. C'est là que Jean aura vu passer des générations d’enfants de notre ville.

Jean quittera Paris et arrivera à Romainville en 1957. Après avoir vécu un temps chez les parents de son épouse, Mauricette, puis dans un logement au Bas Pays, c'est en 1962 qu'il sera logé à la cité Marcel CACHIN, ou il restera près de 48 ans. Jean y était profondément attaché, et ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il la quittera. Quel habitant de la cité n’est pas allé, dans ce bâtiment K, pour lui demander un conseil, une aide, un soutien ? C'est à 16 ans que Jean ABOULKHEIR adhérera à l'union des jeunesses communistes, puis  au Parti Communiste Français. Il en sera membre sans discontinuer durant 65 ans.

Arrivé à Romainville,  il exercera ses premières responsabilités comme membre de la direction départementale des Jeunesses communistes, Comme de nombreux jeunes de sa génération, l’action pour la paix en Algérie sera l’une des principales raisons qui motivera son engagement. Il sera durant de nombreuses années,  l’un des responsables de la section du Parti communiste. Beaucoup de celles et ceux qui l’ont connu se souviennent de son dévouement et de sa disponibilité.

Au nom des communistes de notre ville, de ses élu-e-s, mais aussi de toutes celles et de tous ceux qui l’ont connu et apprécié nous tenons à dire à Mauricette, son épouse, à ses enfants Joëlle et Yann, à ses petits enfants Sarah, Élodie, Valentin et Samuel que nous partageons leur douleur et les assurons de toute notre affection.

                                                                           La section de Romainville du Parti
                                                                                  Communiste Français       

* Les obsèques auront lieu le mercredi 14 janvier. La levée du corps aura lieu au funérarium de COSNE/sur/ Loire à 14 h, et à 15 h au cimetière de COLMERY 58350 

mardi 6 janvier 2015

Loi santé : Des mesures de gauche pour aujourd'hui sans attendre 2017 !



Le renoncement aux soins pour raison financière affecte actuellement près de 30 % de la population et près de la moitié des étudiant-e-s. C'est inacceptable. Il y a urgence à engager des vraies mesures de gauche.
Les mesures annoncées par la ministre dans la future loi santé ne sont prévues que pour 2017. C'est aujourd'hui que la population a besoin de réponses.

Plutôt que des effets d'annonces, il y a des mesures urgentes à prendre :
- Suppression des franchises et forfaits notamment imposés par la loi "Bachelot",
- Réelle suppression des dépassements d'honoraires avec une revalorisation de la rémunération des médecins,
- Attribution des moyens pour soutenir les centres de santé qui appliquent le tiers payant sans aide de la sécurité sociale ni de l’État,
- Pôle public du médicament qui permette de gagner une maîtrise publique du médicament, de la recherche à la distribution. Il faut en finir avec les profits des multinationales du médicament ; il n'est plus supportable d'avoir des remboursements partiels de médicament : soit le produit est efficace et il est remboursé à 100% soit ce n'est pas un médicament.
- Véritables remboursements pour la lunetterie, les soins dentaires, l'audition. Il faut en finir avec l’hypocrisie du montant scandaleusement bas de ces soins.
- Arrêt immédiat des suppressions d'activité et du remboursement des fermetures de services de santé...

La généralisation du tiers payant sans accompagnement engendrerait un surcroît de travail administratif réel. Nous proposons plutôt de reconquérir le remboursement par la sécurité sociale des soins prescris, avec le retour au 80% tout de suite, de viser le 100% pour les jeunes de moins de 25 ans et les étudiant-e-s dans la perspective d'aller rapidement au remboursement à 100% par la sécurité sociale pour tout le monde.

dimanche 4 janvier 2015

Logement : Un débat oui...Mais en toute transparence !



Nous avons vu que madame la Maire et son entourage souhaitait un débat d’idées sur des propositions alternatives notamment en matière d’urbanisme et de logement. Nous aussi, mais à condition qu’il se déroule en toute transparence, en mettant tout sur la table et sans chercher à rejeter les difficultés sur ce qu’il se serait fait ou pas  il y a 25 ans. « Hier la ville dormait, aujourd’hui elle se réveille ! Il y aurait les modernes et les ringards ! » Les choses nous semblent un peu plus complexes et plus nuancées que cette vérité qui n’en est pas une. Ainsi en matière de logement il ne faut pas refaire ce qui s’est fait dans les années d’après guerre. Certes, mais encore faudrait-il en tirer enseignement. La ville dormait, mais elle comptait des milliers d’emplois. Les commerces fermaient, mais après la fermeture de LIDL, les habitants des Bas Pays allaient à nouveau pouvoir faire leurs courses dans un supermarché d’ici 6 mois, après la signature avec le groupe Casino. C’est ce qui était annoncé en février 2014, il y a 11 mois. Alors faudrait-il en tenir pour responsable l’équipe municipale actuelle ? Ce serait trop simple. Mais il convient qu’elle assume. Ce que demandent les habitants des Bas Pays peut s’énoncer ainsi : Pourquoi ce qui a été promis il y 11 mois ne se réalise pas ? Quels sont les obstacles ? C’est à cela qu’il faudrait de répondre.

Ces précisions apportées, venons-en au débat de fond. Quelle politique du logement mettre en œuvre ? C’est une évidence, il y a des divergences sérieuses sur cette question entre les communistes et le Front de gauche et la majorité municipale. L’objectif affirmé et assumé de cette dernière peut se résumer ainsi : « Nous visons une ville qui compte 30.000 habitants et nous ne voulons pas un seul logement social supplémentaire ». Pourquoi 30.000 ? Peu importe !
Mais comment, c’est toute la question.
Ainsi plutôt que de regarder 30 ans en arrière, voyons ce qu’il se passe en 2015. En 2007, notre ville comptait 25.563 habitants, 25.786 en 2009, 25.771 en 2010, 25.749 en 2011, 25.749 en 20011, et lors du dernier recensement dont nous venons de prendre connaissance, 25.650. C'est-à-dire, une quasi stabilité depuis maintenant 8 ans. Il faut en chercher les raisons même si nous ne faisons pas de ces fameux 30.000 habitants l’axe central d’une politique d’aménagement.

Un constat s’impose. Des centaines de logements en accession à la propriété sont sortis de terre durant ces années, amenant des populations nouvelles à venir vivre dans notre ville. Ainsi lors d’un Conseil municipal en janvier 2011, c’est monsieur l’adjoint au Maire chargé de l’aménagement qui indiquait nous le citons : « Grâce aux constructions sur la ville la vraie mixité sociale se met en place avec d’ores et déjà l’arrivée de 1500 nouveaux habitants dans la ville. » C’était il y a 4 ans. Des centaines de logements sont venus s’y ajouter. Par ailleurs, durant cette même période, notre ville a compté 955 décès et 3069 naissances. Le solde migratoire naturel est donc positif. Il s’élève à 2014.

Alors comment expliquer cette stabilité de la population, année après année ? Nous le savons des salarié(es) arrivé(es) à l’âge de la retraite quittent notre ville pour rejoindre leur petite résidence acquise au prix d’années de sacrifices, mais pas dans de telles proportions. Il faut être lucides et regarder la réalité en face. Des centaines de familles, de jeunes en particulier, quittent la ville dans laquelle ils sont le plus souvent nés, faute d’y trouver un logement correspondant à leur situation sociale. Contrairement à celui de la majorité municipale nous revendiquons en matière d’habitat un choix plus large, plus en rapport avec les réalités. Les opérations devraient à notre sens comprendre des logements sociaux, des logements intermédiaires et en accession à la propriété. C’est au nom de la mixité, comme l’a exprimé madame la Maire lors d’une réunion publique qu’est refusé tout logement social supplémentaire. Il y débat sur ce sujet d’accord mais il faut qu’il ait lieu en toute connaissance de cause et en toute transparence.

Sur ce blog nous avons publié les chiffres officiels concernant la part de logements sociaux que compte notre ville. Ceux donnés par le journal « le Monde » et ceux indiqués par monsieur le Maire-adjoint à l’aménagement. Ils se rejoignent pour se situer autour de 45%. Alors pourquoi continuer à avancer le chiffre de 51% comme l’a fait madame le Maire et comme l’écrit  monsieur Champion dans le journal d’informations municipal du mois de décembre, n’hésitant pas à se contredire ?


Tordre les chiffres pour expliquer qu’il ne faut plus un seul logement social de plus  n’est pas une bonne façon de faire. Attachons-nous davantage aux questions qu’il convient d’apporter aux quelques 3000 demandeurs de logement. Cela nous permettrait également de traiter une question le plus souvent laissée dans l’ombre. Celle de la responsabilité de l’État en matière de logement et les dispositions qui devraient être prises par un gouvernement qui en se réclamant de la gauche n’en mène pas moins une politique libérale dans ce domaine également. Faute de ce débat et de mesures répondant aux besoins des habitants dans leur diversité, notre ville n’est pas prête de compter 30.000 habitants.


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