LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 15 janvier 2013

Les étrennes de monsieur le Président de " Romainville Habitat "




Avec 8 jours de retard, monsieur le Président de « Romainville Habitat » vient de nous présenter ses vœux. De manière rituelle, année après année, ils ne se distinguent pas par leur originalité. C’est toujours l’annonce d’une nouvelle augmentation des loyers. Sans doute par crainte des réactions, les locataires ont appris la bonne nouvelle le 9 janvier alors que la décision a été prise au mois d’octobre. Comme à son habitude, on nous dira que l’augmentation est mesurée. Mesurée lorsqu’on énonce un pourcentage. Beaucoup moins lorsqu’on y regarde d’un peu plus près. Ainsi pour un F4 à Parat, Thorez ou Oradour, de janvier 2008 à janvier 2013 l’augmentation mensuelle est de à 43 euros. 516 euros sur 5 ans, soit une moyenne annuelle de 103 euros.

Quel écart entre les paroles enflammées sur le combat contre les inégalités, la solidarité à l’égard des familles les plus fragilisées et les actes produits. Au moment où madame le Maire écrit que « la crise atteint les ressources de nos concitoyens » et que « Romainville participera à l’effort de solidarité », les élu-e-s de Romainville Habitat auraient été bien inspirés de geler les loyers en 2013. C’est un signe fort qui aurait été adressé aux familles résidant dans le patrimoine de Romainville Habitat de la part des élu-e-s se réclamant du « changement pour maintenant ».

Sous le règne de Sarkozy le logement social a été durement frappé. Désengagement de l’État, surloyer, hold-up de 340 millions d’euros par an entre 2011 et 2013 sur les organismes HLM. En 2011, monsieur le président de l’OPH avait adressé un courrier aux locataires leur demandant de signer une pétition contre cette nouvelle taxe sur les loyers et le surloyer. Le Parti communiste et le Front de gauche avaient approuvé cette démarche en se joignant à cet appel. Sarkozy a été chassé. Une majorité de nos concitoyens veulent voir se concrétiser le changement promis. Elle est en droit d’attendre du gouvernement l’abrogation de la loi Boutin, et une ambitieuse politique du logement social qui connaît la crise la plus grave depuis l’après guerre.

Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, il n’y aura pas de sortie de crise possible, d’amélioration de la vie quotidienne avec les politiques d’austérité et de compétitivité inlassablement prônées par les intégristes financiers. Le gouvernement peut toujours parler de pédagogie, il ne convainc pas. Il ne convainc pas quand il choisit de ratifier le traité européen dont pas une ligne n’a été renégociée. Il ne convainc pas quand il plaide l’austérité alors que les besoins sociaux frappent à la porte, et qu’en n’y répondant pas on tire toute la société vers le bas. Il ne convainc pas quand il demande aux syndicats d’accepter un prétendu compromis historique avec le Medef qui pousse les feux de la déréglementation du Code du travail.

Dans cette situation des forces considérables doivent se libérer pour agir en faveur de choix alternatifs à cette austérité mortifère, qui conduit tout droit à l’échec social et politique. Agir ou subir ? Qui tiendra le haut du pavé, qui saura se faire entendre ? Les forces populaires qui ont voulu et permis le changement ou les forces de l’argent arc-boutées à défendre leurs privilèges ? 

Tel est le défi à relever.Le magazine d’informations municipales de ce mois titre en pleine page : « ROMAINVILLE, LA VILLE QUI TEND LA MAIN ». POUR PARAPHRASER NOUS OSONS AJOUTER  « ET QUI NE TEND PAS L’AUTRE JOUE ».

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