LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 16 juillet 2012

Egal à lui-même !

Élu président de l’assemblée nationale, nous aurions pu penser que contrairement à son habitude, Claude Bartolone se montre plus discret et plus mesuré dans ses propos. Il n’en n’est rien. Ayant sans doute beaucoup du mal à quitter les habits de commentateur privilégié du Parti socialiste qu’il était, pour ceux de Président de l’Assemblée nationale, il s’est encore distingué en se posant en perpétuel donneur de leçons.

D’abord à l’égard des député-e-s d’Europe Écologie les Verts, leur rappelant qu’en tant que force de la majorité, ils devaient suivre le « fil rouge » du PS que sont les 60 engagements de François Hollande.

Les sommets sont atteints, lorsqu’il critique sur RTL l’abstention des député-e-s communistes au vote de confiance au gouvernement, la « jugeant « grave » car, dit-il, quand un pays est dans la situation qui est celle de la France actuellement, plus nous serons rassemblés et mieux se serait ». Après cela, que valent ses nombreuses déclarations sur son souhait de ne pas présider une « assemblée godillot » ? Depuis quand un groupe politique de l’assemblée nationale doit-il déterminer ses prises de position à partir des souhaits de son Président ?

Car enfin, s’il y a lieu de se féliciter de la défaite de la droite à laquelle le Front de gauche a largement contribué, force est de constater que le premières mesures du gouvernement sont marquées par les contradictions du projet présidentiel entre une volonté déclarée de justice sociale et un discours sur la rigueur qui endosse les habits de l’austérité budgétaire européenne.

Comme la rappelé André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) : « Toutes les mesures qui iront dans le sens de la justice sociale, d’une relance efficace de l’activité et du recul des privilèges et des pouvoirs de la finance auront notre appui. Pour les mêmes raisons, nous n’en rabattrons pas sur notre exigence de voir le gouvernement répondre aux urgences sociales et de s’en donner les moyens. »

Comment comprendre, comme l’a indiqué Pierre Laurent, que les nouvelles recettes fiscales proposées par le gouvernement se montent à 7 milliards d’euros, alors que lors du débat budgétaire de l’automne 2011 la majorité de gauche du Sénat a voté un ensemble de mesures permettant de récupérer 30 milliards d’euros.

Pourquoi ce qui était possible avec la droite au pouvoir ne le serait-il pas alors que la gauche est aujourd’hui à la direction des affaires ? Le changement n’est-il plus pour maintenant ?

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