Ce sont les mêmes qui avaient mené la campagne pour le OUI au référendum de 2005. Les mêmes qui nous expliquent depuis tant d’années que le capitalisme est le meilleur système au monde. Que « leur » Europe protège les populations, avec son cortège de vingt-cinq millions de chômeurs, de précaires et de régressions sociales, culturelles et démocratiques.
Quand Jean-Luc Mélenchon met en accusation une austérité qui partout, de la Grèce à l’Espagne, de l’Italie au Portugal provoque tant de dégâts, quand il ajoute que ce remède là empoisonne davantage les malades jusqu’à menacer leur existence, il rencontre l’expérience du monde du travail et de la culture, celle de la jeunesse.
Quand il avance d’autres solutions pour sortir de la crise que celles défendues par les autres candidats qui tournent autour d’un niveau d’austérité plus ou moins élevé, celui du Front de Gauche est en phase avec les revendications des organisations syndicales, à l’échelle du continent.
L’intérêt qu’il suscite tient à sa priorité -l’humain d’abord- et au contenu des projets qui rompent avec des propositions de politique européenne qui ne font que peu ou prou répéter ce qui a échoué ici et chez nos voisins.
Des citoyens qui s’étaient écartés des urnes s’en rapprochent à nouveau. Tous les démocrates devraient s’en réjouir d’autant plus que ce mouvement s’accompagne du recul constant de la candidate de l’extrême-droite qui courbe l’échine sous les coups répétés et déterminés du Front de Gauche.
Libérés de l’angoisse de la voir figurer au second tour, bien plus nombreux sont celles et ceux qui entendent en profiter pour assurer la victoire et la réussite du changement en utilisant le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon comme un levier qui bouscule l’ordre établi du côté des attentes et des espoirs de la majorité de nos concitoyens.
Du vote NON au référendum de 2005, au succès du livre de Stéphane Hessel jusqu’aux mouvements contre la réforme des retraites, en passant par la multitude d’actions dans les entreprises pour l’emploi ou le pouvoir d’achat, la défense de l’industrie ou des services publics, ce n’est pas une demande de droite qui parcourt le pays mais bel et bien une forte volonté de changement progressiste, une demande de justice, de solidarité pour la France et l’Europe.
L’extraordinaire impact de la campagne de Jean-Luc Mélenchon en rapproche la perspective. Il reste trois semaines pour concrétiser toute la richesse et la créativité exceptionnelles de ce qui a déjà été accompli ; 2 semaines pour amplifier l'élan Mélenchon".