LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 14 avril 2012

120.000 à Marseille : le Front de gauche "est la colère et la raison"

14 Avril 2012

Direct à Marseille: 120.000 personnes à "Plage au peuple!"

Plage du Prado et avenue du Prado noires de monde. Suivez icile meeting marseillais du Front de gauche grâce aux photos, reportages et témoignages de nos envoyés spéciaux à Marseille.

17 heures 15. Fin du discours de Jean-Luc Mélenchon, les milliers de participants au meeting entonnent l'Internationale puis la Marseillaise. Au loin, une pancarte est brandie. On peut y lire deux lettres inscrites en rouge: OM, comme "Olympique Mélenchon"


16 heures 5. Jean-Luc Mélenchon débute son discours. "Comme vous êtes émouvants, comme vous êtes grands, comme vous êtes beaux. Comme vous tous, si nombreux ici, et particulièrement ceux qui sont venus de la mer. Je suis venu, comme vous, recevoir sur cette plage au bord de ces lèvres fraiches le baiser de la Méditerranée, notre bonne mère à tous.

Ecoutez le murmure de l'histoire longue qui travaille en nous, il vous dit à tous pourquoi Marseille est la plus française des villes de la République. Ecoutez Marseille qui vous parle et vous dit la leçon qu'elle porte.

Ici, il y a 2600 ans, une femme a fait le choix de prendre pour époux l'immigré qui sortait d'un bateau, c'était un Grec. Et de ce couple est né Marseille. Depuis 2600 ans, nous sommes du parti de ceux qui sont contents d'être mélangés, fier d'être le peuple qui compte le plus grand nombre de mariage mixte en Europe."

... "Nous continuons de refuser cette idée paranoïaque du choc des civilisations. Nous pensons à ces 50.000 arabes et berbères qui sont venus libérer le sol des Nazis. Si les Marseillais ont donné à la France parce qu'ils la chantait la chanson de l'armée du Rhin, alors il faut en tirer toute la leçon. Non, la France n'est pas une nation occidentale vouée à suivre le char des Etats-Unis d'Amérique. La France ne peut être la nation qu'elle est, qu'à la condition d'être une nation universaliste qui dit à ses enfants ce qu'elle croit bon pour le monde entier."

... "Il ne faut jamais oublier que le socle de l'identité républicaine de la patrie est dans la Méditerranée… Il faut se souvenir que les gens du Maghreb sont nos frères et nos soeurs, qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans nos frères et soeurs du Maghreb"

... "Nous faisons cette promesse: vous avez un peuple français qui vous ouvre les bras et vous dit c'est fini, la guerre est finie."

... "Que font en Méditerranée les 40 navires de guerre américains et les 20.000 hommes de troupe. Quelle frontière avons nous en comment?"

... "Nous sommes à portée de la plus vaste, la plus gratuite, la plus généreuse des ressources, celle des mouvements mécaniques de la mer. Nous pourrions organiser l'exploitation rationnelle de ces mouvements, et donc mettre en commun les moyens de production et les formations des ingénieurs capables de nous procurer ce bien nouveau. Et alors vous verrez qu'il y a aura besoins étant de travail que vous ne suffirez pas. Il faudra cesser immédiatement la guerre entre riches et pauvres parce qu'il y aura tant à faire que tout le monde sera le bienvenu pour prendre sa part."

... "Il n'est aucune politique française, ou européenne, qui vaille, qui ne parte de cette idée que de la Méditerranée nous pouvons trouver les aspirations et les moyens pour notre avenir. Et que vaudrait un président qui viendrait à Marseille uniquement pour parler de sécurité qu'il ne parvient pas à maintenir."

... "Nous préparons au grand jour une révolution citoyenne dont nos contradicteurs ne comprennent rien. Nous avons créé une mode suffisamment puissante pour que par imitation, ils aient décidé de tous sortir des salles dans lesquelles ils s'attroupaient, pour tâcher de faire aussi bien que nous. Nous sommes contents de les voir prendre l'air.

En dépit de tous les sabotages, de toutes les difficultés qu'on a multipliés contre nous, tandis qu'ils s'installent sur la place de la Concorde sans rien demander à personnes, et les autres dans les bois... Ca se sent, ça se sait, ça se voit, nous écrivons une page de l'histoire de la gauche, nous sommes la renaissance de cette gauche qui ne transige pas et qui met ses rêves assez haut pour qu'il en reste quelque chose si tôt que l'ennemi revient pour arracher ce qui a été acquis avec tant de souffrances.

Après avoir décidé d'ignorer, d'insulter, ils ont rameuté quelques uns de leurs plumitifs pour m'insulter à longueur de colonne, pensant que cela me détournerait de ma tâche. Reprenant la vieille habitude de la caricature de la droite extrême, représentant Jaurès la barbe hirsute, le militant CGT la bouteille à la poche, les revoilà, invariant comme ils l'ont toujours été. Je suis censé être réduit à ma colère. Mais ma colère, c'est l'Humain d'abord."

"Ils se sont demandés comment en finir avec Mélenchon. Et bien ce n'est pas possible. Maintenant, ils font une caricature de cette élection que nous n'avons pas choisie. Ils disent qu'il n'y a pas de sortie, rentrez chez vous. Oui, il y a une sortie, c'est nous."

... "Le travail est détourné par la faim de l'argent, détourné de sa créativité. Lorsque nous avons porté la voix de la classe ouvrière, des employés et des salariés, notre discours a été entendu dans toutes les catégories sociales. Tous ceux qui se sentaient capables d'apporter la nouveauté, l'intelligence, la responsabilité humaine du travail bien fait, nous ont écouté.

Voici que l'on met plus de onze ans à trouver un emploi fixe quand on est jeune. Voici qu'à 40 ans on est suspect d'être là, qu'à 60, le vieillissement commence à causer un problème pour les comptes sociaux, comme le dit le FMI. Voilà le monde auquel ils ne comprennent rien. Et un beau matin, ils découvrent dans la chambre de leur fille ou de leur fils… le drapeau rouge. Ce que je raconte là, c'est la vie.

Tout cela est une impasse. Oui, c'est dans nos meetings que l'on a entendu dire que s'il y a une peur dans ce pays, c'est celle du travail, la peur du travail précaire, des horaires et de la famille, de la souffrances au travail, de la mort au travail, 554 morts dont on ne parle jamais. Quand feront-ils le compte des malheurs, ceux qui disent que nous ne sommes pas réalistes?"

... "Le front de gauche est le seul programme de ces élections présidentielles qui propose une extension des droits des travailleurs. Aucun autre.

Trois droits au moins doivent marquer le fait que nous pouvons l'emporter: le droit de veto des représentants du personnel sur les licenciements économiques, sur les restructurations, sur la délocalisation du siège. Le deuxième droit serait un droit de préemption des travailleurs en cas de cessation de l'entreprise. Enfin, un droit de continuité qui permette qu'un statut permanent soit reconnu au salarié, pour garantir la continuité de ses droits quand on change d'employeur, et pour le droit permanent à la formation. Voilà pourquoi la VIe République doit être une République sociale."

16 heures. 120.000 personnes au meeting du Prado. Les organisateurs du rendez-vous marseillais de campagne du Front de gauche annonce l'affluence du jour. Après les 120.000 personnes de la Bastille le 18 mars, les 70.000 du Capitole, le 5 avril à Toulouse, le meeting du Prado place la barre très haute, à la veille des meetings de François Hollande et Nicolas Sarkozy à Paris.

15 heures 50. En fin de son discours, Pierre Laurent demande: "N'hésitez pas à élire des députés du Front de gauche qui ne trembleront pas au moment de voter des lois contre ce qu'a fait Sarkozy."

"Nous avons besoin de nous serrer les coudes en Europe. Aux Italiens, à qui l'on vole le droit de grève, aux Espagnols à qui l'on prend les banques prennent leur maison, aux Grecs qui s'évanouissent parce qu'ils ont faim, je veux que nous leur disions tous tenez bon, nous allons vous débarasser de Sarkozy. Tenez bon, ici, nous sommes debout. Le Front de gauche est bien plus qu'une étincelle, mais la flamme qui va rallumer l'espoir. A Marseille, nous leur disons, nous ne lâcherons plus rien!"

15 heures 40. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, prend la parole: "Le vent de la frustration est terminée. Ce que pense le peuple, le Front de gauche et son candidat le dit tout haut. Et le peuple se dit "oui, cette fois, nous pouvons gagner".

"Ou la France avance vers la finance, et elle avancera tête baisser vers la guerre économique. Ou alors elle choisit la liberté de dire non à la dictature de la finance et elle peut à nouveau ouvrir l'espérance d'une nouvelle vie démocratique."

15 heures 37. Dans la foule avec l'éléphant des Molex, déjà présent dans le défilé de la Reprise de la Bastille le 18 mars dernier

15 heures 35. "Le vote utile nous casse les urnes", affirme Clémentine Autain qui appelle tous lesmilitants du Front de gauche à mener la campagne en force pour aller chercher les voix, à une semaine du premier tour de la présidentielle.

15 heures 30. "Dehors la droite. Cette droite mérite une bonne gauche" ou encore "Hollande dit vouloir être le candidat du possible, pas le candidat du souhaitable. Nous disons: le souhaitable est possible". "Nous ne sommes pas de doux rêveurs", clame Clémentine Autain. "Nous sommes les suels à porter une révolution citoyenne. N'ont-ils pas vu que le peuple se lève? C'est vous, c'est nous!"

15 heures 15. Clémentine Autain débute le meeting du Prado. "Nous sommes là debout, la gauche est en mouvement de toutes ses forces sociales et politiques contre la droite et la finance... Nous ne lâcherons rien, nous sommes la force", affirme la porte-parole du Front de gauche sous les "Résistances" de la foule. "Ca ne fait que commencer, car nous avons une boussole, un projet. Il y a une vie en dehors de l'austérité."

15 heures. En route vers les plages


14 heures 30. Les étudiants communistes arrivent


14 heures 15. Entendu sur l'avenur du Prado: "Aujourd'hui, il fait beau, demain, Sarko et Hollande vont prendre des radasses"... Et aussi, au passage d'une ambulance: "C'est Gaudin, quand il a vu le monde, il a eu une attaque".

14 heures. Le temps des cerises est arrivé de Manosque

13 heures 45. Au rond-point du Prado, la foule commence à être dense, alors que beaucoup sont déjà partis vers les plages. Il se murmure qu'une "manif" partira à 14h.

Au milieu de tout le monde,Chantal fait un tabac avec son tricot spécial Front de gauche: "L'Elysée au musée, place au peuple!" Arrivée de Nyons(Drôme provençale), elle vient il y a trois mois de réadhérer au PCF qu'elle avait quitté à la rupture du programme commun. "J'ai 59 ans, c'est pas tout jeune, mais cette campagne, c'est un vrai lifting... On a tous 20 ans!" Dans son sac, elle a embarqué un petit cerf-volant Mélenchon qu'elle espère voir monter dans le ciel pendant le meeting...

13 heures. Au rond-point du Prado, pause-photo en plein casse-croûte pour les militants venus de Cogolin et du golfe de Saint-Tropez (Var). Dans le groupe, un salarié de 33 ans confie qu'il vient de "se réveiller": "A mon âge, j'avais jamais voté, mais depuis que j'ai découvert ce mec [Jean-Luc Mélenchon, NDLR], j'ai décidé d'y aller fond. Il apporte d'autres couleurs dans la politique..."

Autour de lui, tous confirment. "Au fond, c'est dommage qu'on ait pas deux semaines de plus, parce qu'on a l'impression que plus rien ne nous arrête", rigole un autre.

12 heures 15. Au rond-point du Prado, Jean-Pierre, instit' à la retraite, et Cyrille, son fils, cheminot, sortent du métro. Ils sont de Vallauris (Alpes-Maritimes). Joie de danser sur les "braises" de ce mouvement. "Cela nous dépasse, et ça ne fait que commencer, j'en suis sûr, observe Jean-Pierre. La révolution citoyenne ne risque pas d'aller se corrompre dans une austérité de gauche."

Cyrille voit désormais le Front de gauche réussir à toucher plus encore que les organisations syndicales... "L'engouement social pour Mélenchon est bien établi, même des gens qu'on ne trouve pas dans les mouvements sociaux nous rejoignent dans cette mobilisation!"

11 heures 30. À la place Castellane, à quelques centaines de mètres du rond-point du Prado, une vingtaine de militants arrivés en bateau d'Ajaccio patientent en attendant une cinquantaine de collègues de Bastia. "Vous savez combien on sera?", demande Angèle.

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