LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

lundi 5 mars 2012

Une délibération digne de Machiavel !

Lors de la réunion du Conseil municipal du 29 février madame Valls a présenté et fait approuvé une délibération qui ne peut laisser insensibles les citoyens attachés au pluralisme d’opinion. Nous vous en donnons connaissance :
Le Conseil municipal,
Considérant que la persistance des incivilités caractérisées par l’affichage sauvage et le dépôt en vrac de déchets amène la collectivité à intervenir afin de procéder à l’enlèvement des déchets irrégulièrement déposés ou des affichages illicites,
Considérant qu’il serait anormal et inéquitable que ces interventions de la collectivité et ne soient pas supportées par les contrevenants,
Considérant qu’il y a dès lors lieu de fixer les tarifs de ces interventions, qui seront facturées aux usagers indisciplinés dans le cadre des règles en vigueur et après mise en demeure des intéressés,
Après en avoir débattu et délibéré,

DÉCIDE
Article 1 : d’autoriser la facturation des frais de nettoyage suite au dépôt de déchets en vrac, lorsqu’il est possible d’identifier le contrevenant, sur la base d’un forfait de 150 euros par intervention.

Article 2 : d’autoriser la facturation des frais de nettoyage pour l’enlèvement de l’affichage sauvage, sur la base d’un forfait de 150 euros par intervention. (Cet article 2 est tapé en gras dans la délibération).

Nous osons l’écrire, cette délibération tient davantage de la fourberie et du machiavélisme
que de l’intérêt général dont se réclame madame Valls. En effet, qui pourrait être en désaccord avec le souci de protéger la qualité de notre cadre de vie ? Personne.
Cependant, cela fait des lustres que nous trouvons des dépôts sauvages, à chaque coin de rue de notre ville. Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Mais voilà, ce n’est pas tant les dépôts sauvages qui sont visés QUE L’AFFICHAGE SAUVAGE.
Sauf que la ficelle serait apparue un peu grosse, si la délibération n’avait portée que sur ce point. D’où cette ruse, ce subterfuge.

Venons-en au fond. Combattre l’affichage sauvage implique pour un(e) élu(e) soucieux de défendre la liberté d’expression, de créer les conditions de cette liberté. Or dernièrement une dizaine de panneaux d’opinion, destinés aux associations et aux formations politiques ont disparu. Aujourd’hui, ils se comptent à peine sur les doigts des deux mains. Le journal d’informations municipales n’est qu’un bulletin de propagande à la gloire de madame Valls et de la petite coterie qui l’entoure. Nous n’avons même pas droit à un compte-rendu sérieux des réunions du Conseil municipal. Et contrairement à ses dires, la loi ne l’obligeait pas à décider, à l’approche des prochaines échéances électorales, de supprimer les tribunes des groupes de l’opposition municipale. D’ailleurs, elles continuent de paraitre dans les journaux d’informations des Conseils général et régional. Le vote du budget va intervenir à la fin de ce mois dans le plus grand secret, sans aucune concertation. Aucune opposition n’est tolérée, à l’image du refus de voir les élus de l’opposition siéger au Conseil communautaire « d’Est Ensemble ».

Ainsi va la démocratie dans notre ville. Elle se peut se résumer dans cette formule : « Je règne, je décide, j’ai raison et gare à celle ou celui qui ose me contredire et s’opposer à mon point de vue ».

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