LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 2 mars 2012

Intervention de Sofia DAUVERGNE, Conseil Municipal du 29 février 2012


Conseil Municipal du mercredi 29 février 2012 :

Intervention de Sofia DAUVERGNE,
Conseillère Municipale
Présidente du Groupe des élus communistes

Délibération : Débat d’orientation budgétaire
Nous avons pris connaissance du rapport d’introduction au débat
d’orientation budgétaire qui est en tout point identique à l’année dernière.
Et pour cause il présente le contexte économique et financier auquel est
confrontée la ville. Celui d’une crise qui enfonce lentement mais profondément
notre pays dans la récession.
Et nous sommes une majorité d’élus de cette assemblée à nous accorder pour dire que les effets des mesures des deux lois de finances précédentes étranglent de plus en plus les collectivités et, au premier rang, les communes !
Le gouvernement Sarkozy annonce comme un titre de gloire « le premier budget en baisse depuis 1945 », le 1er ministre, précise, quant à lui, « pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, nous avons décidé de geler les dotations aux collectivités locales ».
Si La loi de finance 2011, instaurant le gel des dotations d’Etat, a fait entrer les collectivités territoriales dans l’ère de l’austérité, les décisions budgétaires de 2012, en poursuivant cette politique, vont l’aggraver d’une baisse de 14,5% des dotations de compensations fiscales et d’une demande aux collectivités territoriales de 200 millions d’€uros d’économie.
Qu’elle sera la perte financière, pour Romainville, d’une telle mesure?
Aussi, si nous soutenons la majorité de gauche au Sénat, avec les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen qui, comme vous l’indiquiez dans votre rapport, a voté par voie d’amendement de nouvelles recettes plus justes, représentant 30 milliards d’€uros et permettant ainsi aux collectivités de récupérer les dotations supprimées. Nous regrettons l’abandon de souveraineté budgétaire en permettant l’adoption du MES (mécanisme européen de stabilité) du nouveau traité européen Sarkozy/Merkel.
On nous dit et redit que la France est endetté…et que c’est cela le problème ! La vérité, c’est que les dépenses publiques sont à peu près stables et même légèrement en baisse depuis une vingtaine d’années et que l’origine de la dette publique n’est pas une dépense publique inconsidérée, mais le fruit de décisions prises délibérément pour servir la spéculation, pour enrichir les actionnaires.
J’en veux pour preuve, malgré la crise, les grandes entreprises françaises cotées qui devraient verser 37,30 milliards d’€uros de dividendes à leurs actionnaires au titre de l’année
2011, contre 40,20 milliards pour 2010.
Quant aux PDG des grandes entreprises, ils ont vu leurs rémunérations, quant à eux, progresser de 37% (selon le cabinet ATH) alors que ceux des petites entreprises ont baissé de 3%.
La logique actuelle de la seule diminution de la dépense publique de l’Etat et le désengagement financier systématique mettent en danger les communes au détriment de l’égalité entre les territoires et du service rendu à la population. Et Romainville n’échappe pas à la règle.
Nous ne pouvons que constater qu'au moment de l'aggravation de la crise, il est décidé de dégager un autofinancement quasi identique à celui de 2009.
En effet, alors que les recettes de fonctionnement sont en baisse constante, il est rappelé dans le rapport que la ville poursuit ses économies sur les dépenses courantes de fonctionnement.
C’est, tout au plus, la traduction, d’une inévitable diminution des services et la réduction des emplois publics.
Alors que notre population subit, au même titre que les autres populations, la crise en pleine face.
Combien de gens ont dû mal à payer leur loyer, leurs charges ?
Combien ne trouvent pas d’emploi ou sont dans la précarité ? Combien ne se soignent plus ? Ne partent plus en vacances ? ….
Nous aimerions, vous savez, plutôt que d’avoir besoin d’aider les gens à se nourrir, à finir le mois, à se loger… nous préférerions qu’il n’y ait plus qu’à investir dans de grands équipements publics, mais aujourd’hui ça n’est pas la réponse. Il y a besoin urgent de résistance et de changement.
Pour notre part il est plus que jamais nécessaire de revendiquer avec les habitants, d’autres choix de l’État, en dénonçant le démantèlement du service public, en préconisant une redistribution beaucoup plus équitable de la richesse et la réhabilitation de la dépense publique, ciment de la cohésion sociale, garante des solidarités et de l ‘égalité des droits de tous.

1 Comentário:

Clément Robert a dit…

J'aurais souhaité que cette intervention traite du sujet qui était à l'ordre du jour, à savoir les orientations budgétaires. Quelles sont les options de la majorité municipale, nous ne savons pas. Si ces orientations s'inscrivent dans le cadre d'une politique nationale d'austérité,les élus de la majorité municipale font tout de même des choix. Il est toujours intéressant pour la population de les connaitre. D'autant qu'une fois encore le budget municipal va s'élaborer dans le plus grand secret, en dehors de toute concertation. Par ailleurs, il est nécessaire de dire que si le mécanisme européen de stabilité (MES) a été adopté c'est grâce à l'abstention des députés et sénateurs socialistes. On ne peut pas condamner une politique d'austérité, y compris à l'égard des collectivités territoriales, et s'abstenir sur des traités qui l'organisent et l'aggravent.

Enregistrer un commentaire


  ©Template Blogger Elegance by Dicas Blogger.

TOPO