LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

mardi 25 octobre 2011

PS : Ratisser large, mais pour quoi faire ?

Il a été dit beaucoup de choses sur les primaires socialistes. Nous souhaitons tout de même y mettre notre grain de sel. D’abord pour nous moquer de ce titre d’un site Romainvillois :
« Un succès sans précédent ». Forcément il n’y avait pas de précédent. Plus sérieusement, nous avons assisté durant près de deux mois à une pièce en trois actes jouée par six personnages. Le premier acte est celui des débats. Il fallait absolument qu’apparaissent aux yeux de l’opinion, des différences notables. Les médias se sont chargés de les commenter avec insistance. Second acte : quatre des acteurs appellent à se rassembler derrière François Hollande, même Arnaud Montebourg, « ce jeune lion qui devait rugir très fort et qui a fini en miaulant très doucement » comme le dit Pierre Laurent. Quant au dernier et troisième acte le rideau a été tiré samedi. Tous derrière « François ».

Alors leurs différences étaient-elles si grandes ? La présence de ces six « candidats » était-elle
totalement improvisée ? Ne s’agissait-il pas davantage d’une savante répartition des rôles pour ratisser le plus largement possible et renforcer ainsi les positions hégémoniques du Parti socialiste à l’égard des autres formations de gauche ? Jean-Michel Baylet et Manuel Valls sur le
« réalisme » en période de crise, et le sécuritaire. Ségolène Royal, sur les quartiers populaires, Arnaud Montebourg pour canaliser la forte recherche à gauche qui persiste au cœur de l’électorat socialiste et plus largement de gauche. Martine Aubry et François Hollande se réservant pour le second tour et s’efforçant de ne fâcher personne. Cette pratique n’est pas nouvelle au parti socialiste. Nous venons de le vérifier avec la lecture d’un article du monde d’hier. Parmi les six chantiers qui attendent François Hollande, évoqués dans cet article, l’un se trouve en bonne place : « Gérer le cas Mélenchon ». Voici ce qu’il y est écrit : « En campagne, le candidat socialiste n’a pas l’intention de laisser trop de terrain sur la crise, le social ou les banques à M. Mélenchon. Pour ce faire, il compte sur Arnaud Montebourg qui permet de mordre sur l’électorat de la gauche de la gauche. Comme le résume le député européen Henri Wéber : une des grandes utilités d’Arnaud Montebourg est de couper l’herbe sous le pied de Mélenchon : Hollande va s’appuyer sur Arnaud comme Mitterrand s’était appuyé sur Chevènement ou Poperen pour drainer cette partie de l’électorat vers le PS ».

Les discours de gauche ne vont donc pas manquer pour faire passer un programme minimum - Virer Sarkozy. OUI il le faut, mais après. Prenez le temps d’écouter Claude Bartolone sur Public Sénat. Que nous dit-il ? « Il y a une grande différence entre la prochaine élection présidentielle et le contexte que nous avons vécu en 1981, où l’idée était que nous allions passer de l’ombre à la lumière. Aujourd’hui, l’ensemble des citoyens se rendent compte que c’est dur, mais ce qu’ils veulent, dans une période de grandes difficultés, c’est que ce ne soit pas toujours les mêmes qui
soient sous la douche ». Nous ne sommes plus dans le partage des richesses mais dans le partage des efforts et bien loin d’une rupture avec les logiques financières. Ce n’est plus d’écart entre notre programme « l’Humain d’abord » et celui du Parti socialiste dont il faut parler, mais plutôt
d’un fossé. Nous proposons d’aller vers un SMIC à 1700 euros, un contrôle public des banques, une relance et la création de nouveaux services publics, une sixième République qui donne de nouveaux pouvoirs à toute la société, une industrie forte, créatrice d’emplois et écologiquement innovante, une autre Europe que celle qui vole en éclate sous nos yeux. C’est pour cela que nous
appelons notre peuple à s’en mêler.

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