LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 22 octobre 2011

Conseil national du PCF, expliquer pour mieux rassembler

Ces vendredi et samedi se réunit le Conseil national du PCF. Le secrétaire national, Pierre Laurent, propose aux communistes des axes de travail pour la campagne présidentielle qui débute. Au menu, de la pédagogie, des débats et des grands rendez-vous citoyens pour expliquer que l'alternative à gauche, " c'est ici que ça se passe "! Expliquer la crise est le premier cap. C'est avant tout un contexte à bien comprendre. Celui de la l'Europe, avec des « plans de sauvetage » successifs qui échouent les uns après les autres sans jamais quitter les mêmes rails : Grèce étouffée, Dexia pour la deuxième fois en faillite et marche forcée vers la récession. Le but est d'expliquer aux Français qu'il ne faut pas rester sur la même voie, le nez collé à la note triple A, à tenter en vain de « bien gérer ». Il faut faire comprendre qu'une autre route est possible pour sortir de la crise et non plus la subir, et qu'elle se trace au Front de Gauche. Prochain rendez-vous à ce sujet, le jeudi 27 octobre à 18h00, une semaine avant la réunion du G20 à Cannes, un rassemblement de la colère devant les locaux de l’agence Moody's, boulevard Haussmann à Paris,
pour dire : « Stop au chantage de la finance. Oui à la liberté de choix de notre
peuple ».

Pour Pierre Laurent, l'autre point de contexte à expliquer est
celui de la campagne présidentielle qui s'annonce. La droite se voit renforcée
et se met en ordre de bataille après le désistement de Jean-Louis Borloo. Et la
désignation de François Hollande au terme de la primaire socialiste vient
confirmer que c'est bel-et-bien au Front de gauche que se dessinera la véritable
alternative à gauche. Pierre Laurent se félicite d'ailleurs de la bonne
diffusion de « L’humain d'abord », le programme du Front de gauche, lancé à la
Fête de l'Humanité. 220 000 exemplaires déjà écoulés en un mois. Les militants
sont invités le week-end du 4 et 5 novembre prochain à poursuivre la
diffusion de ce programme devant les entreprises, dans les quartiers,
sur les marchés…
Pour Pierre Laurent, la méthode, « c’est celle du débat public
avec les citoyens, de la confrontation publique à gauche, pour faire avancer le
contenu des engagements qui devront demain fonder la politique d’une nouvelle
majorité. » Pour porter le débat devant les citoyens, et sous l'impulsion
notamment de Marie-George Buffet, de Didier Le Reste et d’Eric Corbeaux, le PCF
entend renforcer sa présence dans tous les conflits sociaux, auprès de tous les
salariés en lutte. Des rendez-vous sont déjà pris le 18 novembre chez
Still Montataire ou le 26 dans le Pas de Calais.
Enfin Pierre Laurent invite à la création d'assemblées
citoyennes, réunissant citoyens, élus locaux, syndicalistes, associatifs...
Le but étant d'expliquer, de débattre, pour rassembler autour du
programme du Front de gauche. La volonté du premier secrétaire est claire :
« Doivent être associés aux assemblées citoyennes non pas les seuls soutiens
militants du Front de gauche, mais toutes celles et ceux qui cherchent, veulent
débattre. Un seul mot d'ordre : Le débat à gauche, c’est là que ce se passe.
Tel quel : les grandes lignes du programme du Front de gauche par Pierre Laurent :
"Oui, reprendre nos vies en main, l’humain d’abord et plus le
pouvoir à la finance ! Voilà bien l’idée clé de notre programme et doit devenir
l'idée clé de notre campagne. C’est à partir de là que se décline tous nos
grands axes de propositions, qui ne sont pas un simple catalogue, mais donne le
sens d’une nouvelle direction pour notre société.
OUI, nous voulons reprendre le contrôle public du secteur bancaire et financier, par des
nationalisations, par la création d’un grand pôle public bancaire et financier, par le changement de statut de la BCE que devra demander la France, pour réorienter radicalement tous les critères du crédit, et retrouver la capacité d’orienter les richesses et l’investissement vers la production utile, l’emploi et l’innovation industriels, vers la révolution écologique, vers l’éducation et
la recherche, vers le logement, la santé et la protection sociale à tous les âges de la vie.
OUI, nous voulons reprendre la marche en avant des salaires,
du Smic pour aller vers les 1700 euros nets, et de toutes les grilles des
conventions collectives, en faisant reculer la précarité et l’insécurité
sociale. Nous le voulons parce que chaque euro qui ira aux salaires ne sera plus
gâché sur les marchés financiers, parce que c'est nécessaire pour vivre et parce
qu’on a jamais vu un pays sortir de la crise sans investir sur sa force de
travail.
OUI, nous voulons relancer les services publics et en construire de nouveaux parce que continuer à livrer aux appétits financiers l’énergie, l’eau, les transports, la santé, le logement, l’éducation, la recherche, la culture, c’est de l’irresponsabilité sociale et écologique.
OUI, nous voulons protéger la relance d’une industrie forte, créatrice d’emplois qualifiés,
écologiquement innovante, parce que continuer à produire à bas coût, en délocalisant à tout va, n’enrichit que des actionnaires sans scrupules et prive la France d’atouts indispensables pour s’engager dans un nouveau mode de développement.
OUI, nous voulons refonder une nouvelle République, qui démocratise ses élections et ses institutions, qui donne de nouveaux pouvoirs àla société tout entière. Nous voulons mettre en débat cette idée : dès son arrivée au pouvoir, la gauche devra donner de nouveaux droits et pouvoirs aux salariés. Sans la démocratie sociale, la gauche se brisera sur les puissances d’argent.
OUI, nous voulons refonder l’Europe, qui volera en éclats si personne n’a le courage de le faire. N’est-il pas grand temps d’écouter ceux qui avaient tiré la sonnette d’alarme dès 2005 ?

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