LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 19 février 2011

Quelques précisions sur l'histoire du "Trianon"

Ce matin le journal « le Parisien » nous annonce la rénovation du Trianon, afin qu’il retrouve son lustre d’antan. Avec tous les habitants de notre ville, de Noisy et de la Seine Saint Denis, nous nous en réjouissons. Nous y reviendrons, mais auparavant nous voudrions clarifier quelques points d’histoire. La journaliste écrit : « La salle d’art et d’essai, propriété des deux communes, a été inaugurée en 1953 ». Cette formulation pourrait laisser supposer que Noisy-le-Sec et Romainville sont propriétaires de la salle depuis cette date. La direction du Trianon fut assurée de 1936 à 1983 par madame Seigneur d’abord, puis par ses fils. En avril 1944, pendant le bombardement de la gare de Noisy, le cinéma est complètement dévasté. À l’époque une convention avait été passée avec la commune dirigée par Pierre Kérautret et des projections étaient organisées au Palais des Fêtes.
C’est le 21 janvier 1953 que le nouveau Trianon s’ouvre, tout rutilant, avec son bistrot (tenu par Roger Seigneur). C’est en 1982 que les frères Seigneur demandent à rencontrer les élus de Romainville. La mort dans l’âme, ils viennent leur annoncer qu’ils ont décidé de mettre un terme à la longue histoire d’amour qui les lie à « leur cinéma ». Mais ils ne peuvent se faire à l’idée de le voir disparaître du paysage Romainvillois. C’est alors que s’engagent les discussions sur le rachat de la salle par la ville. Les élus de Romainville se tournent alors vers leurs voisins et amis de Noisy-le-Sec.
Ensemble, ils décident, en 1983, d’acheter le Trianon pour une somme de 900.000 francs pour chacune des villes. L’inauguration aura lieu en présence de Jacques Ralite, alors ministre. Il n’est pas inutile, ici, de rendre hommage à René Seigneur, aujourd’hui décédé. Après l’achat du Trianon par les deux villes, René a continué de remplir ses différentes fonctions dans le cinéma, avec la directrice Zoé Mérat. Il était toujours là, déchirant votre ticket d’entrée et vous invitant en souriant à prendre place pour « la dernière séance ». Et à travers la fenêtre de la salle à manger des Seigneur, la masse imposante du Trianon était toujours là, rassurante pour René. Rappelons également qu’à la fin des années 1980, d’importants travaux eurent lieu sur la chaufferie et le changement de tous les fauteuils fût entrepris, grâce aux financements du conseil général.
Pour en revenir aux travaux envisagés, nous osons simplement espérer, qu’il ne s’agit pas une nouvelle fois, d’une annonce sans lendemain, comme nous en avons connu dans un passé récent. En février 2007, c’et le lycée d’enseignement général qui est « voté et financé par la Région », c’est le CMS, dont on annonce « le déménagement », et qui devient en février 2008 un "centre de santé agrandi". Ce même mois ce sont les "travaux du prolongement de la ligne 11 du métro, qui doivent commencer en 2010". Cette prévention nous est inspirée par le contenu de l’article lui-même. Après avoir évoqué les financements qui semblent acquis, la journaliste écrit : "Reste le département pour lequel rien ne sera tranché avant le vote du budget, fin mai, explique le vice-président chargé de la culture, Emmanuel Constant". « Sur le principe, la délibération cadre des cinémas est maintenue, assure-t-il. En revanche, le montant de la participation du conseil général est toujours en discussion ». Alors comment, la journaliste peut-elle écrire, « Que dans l’idéal, les travaux devraient démarrer en mai, jusqu’en octobre », alors que le plan de financement ne verrait le jour qu’après le vote du conseil général, à la fin mai. En tout état de cause, avec tous les amoureux du Trianon, nous souhaitons de tout cœur, que les propositions de sa directrice soient discutées et retenues.

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