LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

vendredi 11 décembre 2009

Services publics et territoires : où va-t-on ?

Depuis bientôt un quart de siècle les services publics et plus particulièrement ceux qui répondent le plus directement aux missions d’intérêt général sont soumis aux attaques de la marchandisation.
Rappelons-le, la Fonction Publique est au cœur de la notion de service public, lui-même vecteur de l’intérêt général dont la prise en compte remonte loin dans notre histoire.

Les services publics dépecés.


Avec l’arrivée de la droite sarkozyste, répondant aux nouvelles exigences du capitalisme, les attaques se sont diversifiées et intensifiées.

Sous le nom de RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), le gouvernement a mis en route une véritable machine de guerre contre la fonction publique, supprimant quelque 100 000 emplois de fonctionnaires en trois ans, restructurant et fusionnant un nombre considérable de services et d’administrations : leurs missions sont alors vidées de tout sens et perdent toute efficacité.

Rien n’échappe à cette logique : Education Nationale, Hôpital, Administrations Financières, Justice, Police et Gendarmerie Nationale, Services déconcentrés de l’Etat (Préfectures et Grandes Directions)… Dans le même temps, la privatisation des services publics s’accélérait : ANPE, ASSEDIC, EDF, GDF, et maintenant la Poste.

Et comme on pouvait s’y attendre, à un tel déluge de restructurations de services et de missions publics devait un jour ou l’autre correspondre une mise en conformité de l’ensemble des institutions administratives et politiques de notre pays, à savoir : notamment celles qui constituent le corpus de l’organisation territoriale de l’Etat.

Les territoires saccagés : la RGPP appliquée aux collectivités territoriales

C’est ainsi qu’a vu le jour le projet de la commission Balladur de réorganisation territoriale de l’Etat qui propose ni plus ni moins qu’une profonde cure d’austérité. Finis les communes et les départements, finis les petits élus dont 100 000 disparaîtraient.

Haro sur les fonctionnaires territoriaux à qui est aussi promis un sort identique aux autres fonctionnaires, de 100 000 à 150 000 suppressions d’emplois d’agents publics territoriaux en perspective.

Pour le maintien d’un service public de qualité sur l’ensemble du territoire et contrer la logique concurrentielle, exigeons la mise à contribution du capital financier !La taxation des actifs financiers des entreprises, voilà qui donnerait des ressources nouvelles à l'Etat pour financer les services publics. Par ailleurs, l'Europe et la BCE doivent permettre aux Etats de financer leur déficit lorsqu'il s'agit d'investissements utiles, comme le développement des services publics.

Soyez le premier à commenter !

Enregistrer un commentaire


  ©Template Blogger Elegance by Dicas Blogger.

TOPO