Budget 2010: Le gouvernement refuse de prendre l'argent là où il est

Le budget 2010 présenté au conseil des ministres est en continuité avec les orientations prises par le gouvernement depuis deux ans. Ce budget va creuser le déficit, tout simplement car il se refuse à prendre l’argent là où il est. En termes d’impôt progressif sur le revenu, rien n’est fait et le bouclier fiscal continue de s’appliquer. L’impôt sur la fortune n’est pas remis à l’ordre du jour. Les multiples dispositifs d’allègements qui permettent de contourner l’impôt restent présents. D’autre part, ce budget continue à mettre en avant les réductions des moyens pour le service public avec le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. On voit, en particulier dans l’éducation nationale les conséquences catastrophiques de cette politique.

Et l’Etat veut imposer la même chose au niveau des collectivités territoriales. Ils n’ont tenu aucun compte des remarques de Joseph STIGLITZ, qui pointait le danger de la destruction du service public qui est l’un des atouts de la France. Ce gouvernement ne tire aucune conséquence de ce qui s’est passé avec la crise, il ressort les mêmes recettes.

Le premier ministre nous parle de budget vert en raison de la taxe anti-carbone. Mais il faut être sérieux, si l’on veut un budget écologiquement responsable, il faut donner les moyens à la SNCF de lancer des investissements pour répondre aux besoins des transports collectifs de voyageurs et de marchandises dans le cadre d’un service public du fret ferroviaire. Une fois de plus, le message du gouvernement décline l’idée de l’effort individuel pour combattre la pollution. C’est la même logique qui est utilisée pour justifier les déremboursements de médicaments et la hausse su forfait hospitalier, alors que le gouvernement refuse de toucher au dégrèvement des cotisations patronales qui représentent des milliards d’euros de manque à gagner pour la Sécurité Sociale et qui n’ont eu aucun effet positif sur l’emploi.