LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

samedi 31 octobre 2009

Intercommunalité: L'opinion des élus communistes et républicains


DECLARATION DES ELUS COMMUNISTES, REPUBLICAINS,
CITOYENS ET PARTENAIRES DES 9 VILLES
DE LA FUTURE COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION

Au 1er janvier 2010, une nouvelle communauté d’agglomération verra le jour autour de 9 villes de l’est parisien que sont Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Montreuil-sous-Bois, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville.

Les élus communistes, républicains citoyens et partenaires de ces villes sont favorables à une telle union, ils ont été force de proposition pour construire une intercommunalité qui place les préoccupations des citoyens au cœur même du projet de territoire.

Toutefois, le projet de réforme des collectivités territoriales et la création de la société du Grand Paris vont modifier considérablement les pouvoirs d’intervention des citoyens et des élus locaux. Avec ce profond remodelage, le Gouvernement a pour objectif de faire disparaître les communes et les départements et ainsi de se mettre en conformité avec le modèle libéral européen.

Par ailleurs, ce nouvel échelon territorial doit se construire avec les citoyens, les partenaires associatifs, syndicaux, les personnels territoriaux, en toute transparence sur les enjeux et les conséquences d’un tel regroupement. Si les maires se sont engagés aujourd’hui à ne pas introduire de fiscalité nouvelle, nul ne peut ignorer la disparition de la taxe professionnelle qui engendrera des difficultés pour les finances locales.

Pour que cette intercommunalité soit un véritable nouvel apport en matière de services publics pour les habitants, elle doit s’appuyer sur des choix politiques co-élaborés avec les habitants des 9 villes par la mise en place d’un Conseil de développement, de comités d’usagers… disposant de réels pouvoirs.

La mise en oeuvre des compétences, qu’elles soient obligatoires ou optionnelles, n’est pas qu’une simple application des réglementations en vigueur, elle définit un projet politique. Ainsi, en matière d’aménagement, la question des transports est essentielle (T1, T4, Métro ligne 11, tangentielle, voirie partagée, circulations douces, canal de l’Ourcq…), tout autant que celle du développement économique respectueux de l’environnement (BIOCITECH et les 3 hôpitaux, MOZINOR, respect des normes HQE, énergies renouvelables…), de l’habitat (notamment le logement social), de la politique de la ville (insertion économique). Elle doit s’appuyer sur des actions et des pratiques innovantes, efficaces qui articulent en permanence le lien entre les élus et les citoyens.

C’est pourquoi les élus communistes, républicains citoyens et partenaires seront porteurs d’exigences fortes et incontournables autour d’une charte pour la justice sociale, le respect des droits, et le développement économique, écologique et solidaire du territoire.
Ils ne transigeront pas sur le principe du respect de la représentation des élus minoritaires dans le conseil communautaire ; ils sont disponibles pour rencontrer et échanger avec tous ceux qui le souhaitent (mouvements associatifs, syndicaux, citoyens…)
C’est sur cette base que nous vous proposons de construire notre avenir commun et d’être force de résistance face aux choix libéraux du gouvernement.

Bobigny le 27 octobre 2009

mercredi 28 octobre 2009

Un Front de gauche, avec vous, pour faire gagner la gauche !

Les élections régionales de mars 2010 se dérouleront à mi-chemin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Elles seront aussi la dernière élection avant 2012 pour s’exprimer sur la politique conduite dans le pays.
Le conseil national du Parti communiste français a fait une offre politique le 25 octobre 2009 pour changer la donne dans le pays.
Chômage, inégalités et pauvreté, remise en cause des droits des femmes, détresse au travail, atteintes aux libertés, mal vie dans les quartiers, crise agricole et alimentaire, alertes écologiques… tous les clignotants sont au rouge mais le gouvernement est sourd aux revendications des citoyens, des salariés.

Loin de combattre la crise, la politique de Nicolas Sarkozy et de sa majorité UMP se révèle être une politique injuste et égoïste au service de la seule classe dominante, des privilèges de l’argent et des logiques de rentabilité. C’est le peuple qui paie la crise, alors que la spéculation et la bourse se relancent comme avant. Et la droite veut faire des régions des relais de cette politique !
A gauche, entre volonté d’« alliances au centre », de « primaires », instrumentalisation de l’écologie, arrangements avec les idées libérales qui ont failli et repli sectaire... les fausses pistes ne manquent pas pour aller à l’échec dans les régions comme dans le pays.

Il n’est pas possible d’en rester là ! C’est une exigence pour changer nos vies.

-Trois enjeux :
1. Soit les régions deviennent des relais de la politique de la droite et de Nicolas Sarkozy ou accompagnent cette politique sans réellement la combattre. Soit elles deviennent des pôles de résistance à cette politique, de luttes et de propositions pour promouvoir d’autres logiques. Nous voulons des projets régionaux porteurs notamment de la défense et la promotion des services publics, de luttes contre les discriminations et pour l’égalité, d’un changement des critères d’utilisation de l’argent, de la relance de politiques industrielles, agricoles et urbaines pour un développement socialement solidaire et écologiquement durable, de nouveaux droits et pouvoirs d’intervention pour les salariés et les citoyens.

2. La présence de Nicolas Sarkozy c’est la concentration et la confiscation des pouvoirs à un niveau caricatural et une attaque en règle contre les libertés et les droits démocratiques. Nous voulons au contraire porter une conception offensive de la démocratisation du pouvoir dans tous les domaines : État, collectivités, entreprises, faire preuve d’audace en matière de droits des citoyens et des salariés, faire prévaloir des logiques de coopération entre les collectivités contre les logiques de mise en concurrence.

3. Ce n’est pas le moment de baisser la garde à gauche. La gauche gagnera si elle va à ces élections avec des projets ambitieux, novateurs et courageux. La gauche mobilisera si elle a un projet clair et combatif, qui favorise l’intervention populaire pour faire face aux urgences sociales.

-Front de Gauche élargi : un appel à travailler ensemble !

C’est avec l’ambition de relever ces défis que le Parti communiste lance un appel à toutes les forces, à toutes les femmes et les hommes de gauche, comme du mouvement syndical, social, associatif, issus de la ruralité comme des grandes zones urbaines et de leurs quartiers populaires, à travailler ensemble pour que puisse s’exprimer dans ces élections, de la manière la plus forte et la plus claire possibles, la volonté de politiques et de majorités régionales résolument engagées à gauche.

Partout où les conditions peuvent en être créées, où les forces disponibles existent, le Parti communiste propose que ce travail commun débouche, autour d’objectifs et de projets clairs, sur la constitution de listes de Front de gauche de large rassemblement au 1er tour, qui, à partir mais très au-delà des trois forces qui se sont rassemblées à l’élection européenne (Parti communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire), permettraient de réunir toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cette démarche.

Ces listes, les communistes veulent les ouvrir à des forces nouvelles et faire une large place à toutes les femmes et tous les hommes, citoyens, militants du mouvement social, élus locaux qui, dans leur diversité, partagent l’urgence de cette démarche.

En ouvrant un autre choix que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, les communistes veulent lever une dynamique de victoire à gauche sur des choix clairs. Ces listes ne sont pas en opposition au reste de la gauche : elles sont un moyen de réveiller la gauche !

-Des objectifs clairs

Construire de la manière la plus ouverte et la plus participative possibles les projets régionaux clairement ancrés à gauche que devront porter ces listes et créer autour de ces projets les conditions du rassemblement le plus large.

Tout faire pour empêcher la droite de reconquérir les régions, et créer par tout les conditions de majorités régionales de gauche, avec l’objectif de porter dans ces majorités des projets de transformation sociale réelle, et si les conditions en sont créées de travailler à leur mise en œuvre, jusque dans les exécutifs régionaux. Cela supposera de travailler sans ambiguïté au lendemain du premier tour à la fusion des listes de gauche et écologistes, donc à l’exclusion du Modem, dans le respect de l’in- fluence de chacune de ces listes.

Tout faire pour élire dans ces majorités de gauche le maximum d’élus à même de porter ces objectifs avec détermination durant tout le mandat.

Cliquez sur l'image pour télécharger le tract.

mardi 27 octobre 2009

Jusqu’où Eric Besson va-t-il couvrir notre pays de honte ?

Pour masquer l’échec de sa politique, Nicolas Sarkozy a décidé de faire une nouvelle fois monter en ligne son petit ministre des sales besognes, pour cette fois redéfinir « ce que c’est qu’être français ? ». Un colloque de synthèse aurait lieu en février sur le sujet !
On croît rêver, mais c’est plutôt un cauchemar.
Peut-être le ministre espère-t-il y décréter ce qui distinguera les « bons » des « mauvais » Français. C’est inacceptable, c’est le retour du pétainisme le plus nauséabond.
En renvoyant, vers une mort probable, 3 Afghans dans leur pays en guerre, Eric Besson vient déjà de piétiner l’une des traditions fondatrices de notre République, le droit d’asile.
Ira-t-il jusqu’à inventer le livret du bon français, délivré en Préfecture par le ministère de l’Identité nationale ? A quand les meetings de l’UMP où l’on entonnera « Maréchal nous voilà ! » ?
Les propos du ministre sont scandaleux. Ils sont indignes de la France et de ses valeurs républicaines d’Egalité, de Liberté et de Fraternité.
La limite du supportable est dépassée. Tous les démocrates doivent s’unir d’urgence pour faire stopper cette inquiétante dérive.

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF
Paris, le 26 octobre 2009.

dimanche 25 octobre 2009

Le conseil national du PCF adopte l'offre politique nationale pour les régionales 2010

dimanche 25 octobre 2009
Les élections régionales de mars 2010, qui se dérouleront à mi-chemin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, revêtiront un enjeu très important.
Elles vont décider des orientations politiques dans les régions, un échelon territorial dont l’importance n’a cessé de grandir, et elles constitueront la dernière occasion donnée à l’ensemble des électrices et des électeurs de s’exprimer sur la politique conduite dans le pays avant 2012.
Elles se préparent dans une situation politique en pleine évolution, dans un contexte d’urgences sociales, politiques, environnementales, démocratiques grandissantes. Des urgences auxquelles il devient chaque jour plus pressant d’apporter des réponses.
La crise capitaliste s’aggrave lourdement depuis un an. Chômage, à caractère massif pour les jeunes, fermetures d’usines, plans de licenciements, inégalités et pauvreté, remise en cause des droits des femmes, détresse au travail, atteintes aux libertés, mal vie dans les quartiers, crise agricole et alimentaire, alertes écologiques… tous les clignotants sont au rouge.
Loin de combattre la crise, la politique de Nicolas Sarkozy et de sa majorité UMP, étale son indécence, en se révélant aux yeux d’un nombre grandissant de Françaises et de Français pour ce qu’elle est : une politique injuste et égoïste au service de la seule classe dominante, des privilèges de l’argent, et des logiques de rentabilité.
Cette politique développe d’énormes contradictions. Des fonds publics considérables sont mobilisés au profit des actionnaires, des banques et des grands groupes sans aucune contre-partie pour l’emploi, les salaires et les qualifications. Cet argent nourrit la relance de la spéculation sans que soient traitées les causes de la crise. Cela prépare une récession plus grave encore.
Cette politique est maintenant régulièrement et massivement contestée, comme on le voit avec les luttes multiples qui se développent dans tous les secteurs de la société, comme on l’a vu avec la formidable mobilisation citoyenne contre le projet de privatisation de La Poste. Mais la droite s’obstine à imposer coûte que coûte ses décisions et cherche même à en accélérer le rythme. Nicolas Sarkozy s’enfonce pour cela dans un exercice de plus en plus autoritaire de son pouvoir présidentiel. C’est un véritable bras de fer qui est engagé entre ce pouvoir et une partie grandissante de notre peuple qui exprime le besoin de politiques qui répondent réellement à leurs attentes.
Face à cette situation, la combativité sociale ne faiblit pas. Mais grandit aussi le besoin d’une alternative politique. Une attente et une disponibilité nouvelles mûrissent dans le pays pour travailler aux constructions qui permettraient à cette alternative politique de voir le jour.
Rien n’est joué. Car, face à la droite, la confusion règne à gauche sur le projet qui devrait être opposé à cette politique et sur la nature des rassemblements, des constructions politiques, des alliances qui lui permettraient de devenir majoritaire. Alors que les attentes, les forces disponibles existent pour construire une issue réellement à gauche, le risque est grand qu’elles se dispersent, se divisent, s’égarent dans des opérations de recomposition qui ne cessent d’être lancées pour obscurcir toute perspective réelle de réponse à la crise capitaliste. Alliances au centre, primaires ouvertes, coupure irrémédiable de la gauche en deux, instrumentalisation de la question écologique à des fins de recomposition... les fausses pistes ne manquent pas, au plan national comme dans les régions, pour conduire les forces de gauche dans de nouvelles impasses, vers de nouvelles défaites, leur faire accepter de nouveaux renoncements.
Les forces de gauche peuvent se retrouver côte à côte dans des luttes contre la politique sarkozyste, mais à ce jour ne se rassemblent pas sur un projet. Le PS parle de rassemblement à gauche mais n’opère pas de clarification forte sur son projet et entretient le flou sur des alliances de second tour avec le Modem. Les Verts parlent eux aussi de rassemblement à gauche mais les listes Europe Écologie poursuivent la construction de rassemblements hétéroclites aux contours et aux objectifs politiques très ambigus. Le NPA quant à lui persiste à refuser la nécessité de travailler à des majorités de gauche.
Il n’est pas possible d’en rester là. Il est urgent de relever le défi d’une issue politique à la crise actuelle, de sortir de cette confusion, de faire émerger à gauche un nouvel espoir, de s’attaquer sans attendre à construire cette alternative politique majoritaire de gauche qui permettra de répondre à la crise et aux urgences populaires en s’attaquant aux logiques capitalistes. C’est le moment, et c’est possible.
Nous avons entamé ce travail et cette démarche en faisant le choix à notre congrès de la constitution de fronts. Nous avons concrétisé cette démarche avec le Front de gauche à l’élection européenne, en proposant sur la base d’un projet clair un rassemblement sans exclusive à toutes celles et ceux qui se reconnaissaient dans ce projet. Ce n’était qu’un début mais cela a créé une dynamique. Nous voulons amplifier cette démarche, aller beaucoup plus loin, en portant haut et fort son ambition majoritaire.
Les élections régionales sont une occasion d’avancer dans cette voie. Tout doit être fait pour que puisse s’exprimer dans ce scrutin de la manière la plus forte et la plus claire possibles le besoin d’orientations politiques et de majorités régionales résolument ancrées à gauche. C’est nécessaire pour le pays et pour les régions.
D’ailleurs, l’UMP n’aborde pas ces élections comme des élections intermédiaires. Elle veut tous les pouvoirs et ne supporte pas que la gauche dirige vingt régions sur vingt deux. Elle entend faire de la reconquête des pouvoirs régionaux en mars 2010 un tremplin pour relancer l’adhésion à son projet politique et le remodelage de la société qu’elle a engagée. Son projet s’inscrit d’ailleurs dans les politiques européennes qui poussent à la mise en concurrence des territoires, des métropoles jusqu’aux régions, en les soumettant toujours plus aux exigences des marchés.
Voilà pourquoi les élections régionales auront dans ce contexte un triple enjeu :
le premier enjeu sera celui des orientations politiques adoptées. Soit les régions deviennent des relais, des amplificateurs de la politique de la droite et de Nicolas Sarkozy, ou accompagnent cette politique sans réellement la combattre ; et la crise, les inégalités seront encore aggravées. Soit elles deviennent des pôles de résistance à cette politique, des pôles d’initiatives, de luttes et de propositions pour promouvoir d’autres logiques solidaires, citoyennes, écologiques ; et elles peuvent contribuer à faire reculer la crise, à rendre la vie meilleure à des millions de nos concitoyennes et concitoyens, à faire émerger des choix politiques alternatifs aux logiques capitalistes et aux modèles productivistes.
Nous voulons des projets régionaux qui portent partout une cohérence nationale forte à partir de plusieurs grands axes de propositions :
la défense et la promotion des services publics, nationaux et locaux, notamment en matière d’éducation, d’enseignement supérieur, de recherche et de culture ; de sécurisation de l’emploi et de la formation ; de protection de l’environnement ; de transports, d’énergie, de santé et de logement... Une politique de lutte contre toutes les discriminations et pour l’égalité des femmes et des hommes.
La promotion de nouveaux critères d’utilisation de l’argent, avec notamment la création de fonds publics régionaux que pourraient saisir les salariés et les citoyens, impulsant, en lien avec le système bancaire, la sélectivité des crédits pour favoriser l’emploi, la formation, la recherche, le respect de l’environnement ; et de nouveaux pouvoirs donnés aux salariés dans les régions et les entreprises pour décider et contrôler l’utilisation des fonds distribués. Une réforme globale de la fiscalité et des financements est également indispensable.
La relance de politiques industrielles, agricoles et urbaines, qui permettent en tous domaines, de répondre aux exigences d’un nouveau type de croissance, d’un nouveau type de développement socialement solidaire et écologiquement durable. La conquête de nouveaux pouvoirs pour les salariés et leurs organisations, pour les citoyens, dans les entreprises comme dans les territoires, avec notamment de nouveaux droits d’intervention et des processus de démocratie participative généralisés.
Le second enjeu est un énorme enjeu démocratique.
La concentration et la confiscation des pouvoirs, portées en germes par la présidentialisation du régime, atteignent avec la présidence de Nicolas Sarkozy un niveau caricatural. Elles s’accompagnent d’une attaque en règle contre les libertés et les droits démocratiques. Mais cela ne suffit pas. La droite veut maintenant engager une réforme des collectivités locales qui est une attaque frontale contre la démocratie locale à tous les échelons, communale, départementale et régionale : sont programmés à terme la disparition des communes et des départements, le transfert massif de service public au privé, et l’impossibilité pour les élus de répondre aux aspirations de leurs populations, avec la limitation des compétences des collectivités et la suppression de la Taxe professionnelle. La création des conseillers territoriaux, cumulant mandat départemental et régional, la constitution de grandes métropoles, un mode de scrutin anti-démocratique seraient autant de facteurs de reprise en main par un Etat au service des grands groupes, d’éloignement des élus des citoyens et de recul grave du pluralisme politique.
La campagne des élections régionales doivent permettre de révéler ces projets largement ignorés, de construire une large riposte, de revendiquer que les assemblées locales et les citoyens soient consultés sur un tel bouleversement territorial. Elle doit porter une conception offensive de la démocratisation de l’Etat, des pouvoirs régionaux, du rôle des élus, et des services publics nationaux et locaux ; faire preuve d’audace en matière de droits des citoyens et des salariés à intervenir dans les entreprises et les territoires ; faire prévaloir des logiques de coopération entre les collectivités contre les logiques de mise en concurrence.
le troisième enjeu est celui de l’alternative politique à gauche. Les régions se doteront-elles de projets régionaux et de majorités clairement engagées à gauche, à la hauteur des nouveaux défis imposés par la crise et la politique agressive de la droite ? Ou seront-elles le théâtre de recompositions qui desserviraient tout le camp progressiste et surtout l’intérêt des régions et de leurs populations ?
Les majorités de gauche sortantes ont des bilans contrastés, mais ont permis dans un grand nombre de régions de réelles avancées pour le quotidien de milliers de femmes et d’hommes. Le travail des élus communistes dans ces régions en s’appuyant sur les populations, a démontré qu’il était possible d’obtenir des infléchissements des politiques régionales, de faire prévaloir des projets d’utilité publique. Ces élus constituent de solides points d’appui pour construire avec les populations les réponses de gauche qu’elles attendent.
Dans le mandat à venir, face à la crise et aux politiques gouvernementales de la droite, il faudra relever de tout autres défis. La gauche doit construire, avec les citoyen-ne-s, en s’appuyant sur la mobilisation et la créativité sociales, des projets à la hauteur. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde à gauche. Les urgences sociales et écologiques sont pressantes, et la gauche gagnera si elle va à ces élections avec des projets ambitieux, novateurs et courageux. La gauche mobilisera si elle va au devant des électeurs avec un projet clair et combatif, qui favorise l’intervention populaire pour faire face aux urgences sociales. Elle ira au contraire à l’échec si elle mise sur des calculs politiciens qui la conduisent à composer avec les idées libérales au moment où celles-ci font la preuve de leur faillite.
Pour ces élections, il y a donc un enjeu pour savoir où se trouvera, dans les programmes comme dans les alliances, le centre de gravité des majorités alternatives à la droite. Nous le voulons pour notre part clairement à gauche, car c’est la condition de politiques réellement efficaces face à la crise capitaliste, et donc la condition de victoires à gauche construites sur la mobilisation populaire. Cela comptera aussi pour les échéances politiques futures.
C’est avec l’ambition à nos yeux incontournable de relever ces défis que le Parti communiste lance un appel à toutes les forces, à toutes les femmes et les hommes de gauche représentatifs des courants politiques progressistes, comme du mouvement syndical, social, associatif, issus de la ruralité comme des grandes zones urbaines et de leurs quartiers populaires, à travailler ensemble pour que puisse s’exprimer dans ces élections de la manière la plus forte et la plus claire possibles la volonté de politiques et de majorités régionales résolument engagées à gauche.
Partout où les conditions peuvent en être créées, où les forces disponibles existent, le Parti communiste propose que ce travail commun débouche, autour d’ objectifs et de projets clairs, sur la constitution de listes de Front de gauche de large rassemblement au 1er tour, qui, à partir mais très au delà des trois forces qui se sont rassemblées à l’élection européenne (Parti communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire), permettraient de réunir toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche.
Ces listes pourraient s’ouvrir à des forces nouvelles, et faire une large place à toutes les femmes et les hommes, citoyens, militants du mouvement social, élus locaux, qui dans leur diversité partagent l’urgence de cette démarche de clarté et de rassemblement. Cette unité, cette diversité, cette large démarche de rassemblement, tout en assurant la juste représentation des partis qui l’initient et en s’appuyant sur leurs acquis électoraux, devront s’exprimer dans la composition des listes, jusque dans le choix des têtes de liste régionales et départementales.
Ces listes, en ouvrant un autre choix à gauche que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, visent à lever une dynamique de rassemblement et de victoire à gauche sur des choix clairs. Faut-il concevoir ces listes en opposition au reste de la gauche ? Non, au contraire, comme nous le proposons, il faut faire de ce front un levier pour faire bouger le curseur à gauche.
Pour réussir, les objectifs que pourraient se fixer ces listes doivent être clairs :
Construire de la manière la plus ouverte et la plus participative possibles les projets régionaux clairement ancrés à gauche que devront porter ces listes, et créer autour de ces projets les conditions du rassemblement le plus large.
Tout faire pour empêcher la droite de reconquérir les régions, et créer partout les conditions de majorités régionales de gauche, avec l’objectif de porter dans ces majorités des projets de transformation sociale réelle, et si les conditions en sont créées de travailler à leur mise en œuvre, jusque dans les exécutifs régionaux.
Cela supposera de travailler sans ambiguïté au lendemain du premier tour à la fusion des listes de gauche et écologistes, donc à l’exclusion du Modem, dans le respect de l’influence de chacune de ces listes.
Tout faire pour élire dans ces majorités de gauche le maximum d’élus à même de porter ces objectifs avec détermination durant tout le mandat, notamment en élisant le maximum de conseillers régionaux communistes.
Si elle est construite dans la clarté et dans l’ouverture la plus large, cette démarche peut aller à la rencontre des attentes de millions de nos concitoyennes et concitoyens. Mais ce sera une rude bataille. Elle doit être engagée sans tarder.
Le conseil national appelle les communistes à prendre leurs décisions région par région en pleine connaissance de cette offre, en appréciant les possibilités de la conduire dans chacune de leurs régions, en prenant les décisions les plus utiles pour faire avancer les objectifs qu’elle énonce.
Au delà du débat des communistes qui doit se mener dans le respect de toutes les options exprimées, et des décisions qu’ils ont à prendre en pleine souveraineté, le Conseil national les appellent à faire connaître cette offre très largement dans la population, à prendre tous les contacts nécessaires avec celles et ceux qui peuvent s’y reconnaître.
Nous voulons mener une campagne offensive et constructive, qui refuse d’alimenter les logiques de division, qui soit axée sur un projet et des propositions de rassemblement, qui porte la perspective de constituer des majorités de gauche sur le contenu le plus transformateur possible.
Engageons sans tarder et avec confiance, toutes et tous ensemble, dans l’unité des communistes, une très grande campagne des élections régionales !
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L’offre a été adoptée par le Conseil national du PCF le 25 octobre par 126 voix pour, 22 contre et 9 abstentions

samedi 24 octobre 2009

Ne touchez pas au grisbi !

Nicolas SARKOZY veille au grain. Toutes velléités de députés, fussent-ils de la majorité, pour rendre moins insupportable, pour les finances des collectivités locales, la suppression de la taxe professionnelle sont immédiatement tuées dans l’œuf par le gouvernement, en l’occurrence la ministre de l’économie Christine LAGARDE ( la crémière ). Ainsi les députés UMP et leur président Jean-François COPE avaient déposé, avec le soutien, fait rare, de l’ensemble de leurs collègues de gauche, un amendement visant à ce que toute entreprise qui réalise un chiffre d’affaires minimal de 152.000 euros, et non 500.000 comme dans le texte du projet de loi du gouvernement, paie la nouvelle taxe professionnelle appelée « cotisation complémentaire sur la valeur ajoutée ». C’en fut trop. Le sang de Laurence PARISOT n’a fait qu’un tour, exigeant l’abandon de cet amendement. Ce qui fut fait. Les députés UMP et leur président, à la suite d’une rencontre avec Christine LAGARDE, ont mangé leur chapeau et retiré leur amendement. Alors que Laurence PARISOT se déclarait « heureuse », la ministre se réjouissait. Elle annonçait, comme lot de consolation, que les pertes de recettes pour les collectivités locales induites par ces cadeaux fiscaux faramineux faits aux entreprises- que François FILLON chiffre à plus de 10 milliards d’euros !- seraient « compensés à l’euro près » ! Sauf que le ministre du Budget, Eric WOERTH, précisait, si d’aucuns avaient mal compris les intentions du gouvernement : « on va compenser aux collectivités locales ce manque à gagner en 2010 et 2011. » Et après ? Il en sera comme toutes les compensations sur lesquelles le gouvernement s’est engagé, ces dernières années, elles diminueront, et le manque à gagner sera à la charge des collectivités locales et donc des ménages.

Mais au fait sur toutes ces questions : Taxe professionnelle, ressources de la future intercommunalité qui, d’ailleurs, se construit dans le plus grand secret, réforme des collectivités territoriales, Grand Paris, comme de nombreux Romainvillois, nous serions curieux de connaître l’opinion de nos édiles locaux. Ce n’est pas illégitime.

Les SARKOZY jettent l'éponge

L’entreprise SARKOZY père et fils vient de faire faillite. Le jeune conseiller général de Neuilly a dû renoncer à occuper au mois de décembre le fauteuil de président de l’EPAD de la défense que lui avait aimablement avancé le président de la République. C’est un échec cuisant pour le chef de l’Etat qui croyait pouvoir s’affranchir de la morale républicaine pour placer ouvertement le coffre-fort de la Défense dans le giron familial. Les réactions de l’opinion ont été si vives, elles ont à ce point cristallisé autour de ce scandale la révolte contre les privilèges des puissants que le père président, qui proclamait le 14 octobre : « Je ne lâcherai rien », a dû renoncer au piston pour le fiston. L’éponge est jetée mais l’épisode n’est pas effacé. Il a jeté une lumière crue sur l’arrogance sarkoziste, les passe-droits à droite , l’amoralisme de l’argent roi, sur une manière de gouverner.

Les SARKOZY ont plié ; ils n’ont pas rompu. Jean SARKOZY recule mais c’est pour mieux sauter (espère-t-il ) sur le conseil général des Hauts de Seine dans un peu plus de deux ans et, par la même occasion, récupérer l’EPAD et le contrôle de la Défense. Le projet est différé et non abandonné. Il n’y a dans son renoncement qu’une obligation tactique. Seuls les électeurs peuvent interdire une récidive.

Cette affaire aura eu une vertu, celle de dévoiler le rapport très particulier de l’UMP à l’égard du plus grand centre d’affaires d’Europe, aux antipodes des intérêts des populations. L’administration de la Défense est en quelque sorte la maquette du Grand Paris rêvé par l’Elysée. La volonté de garder la mainmise sur la Défense, en s’affranchissant des principes républicains, résume aussi la démarche gouvernementale à l’égard des collectivités locales. Centraliser, ôter la décision aux instances démocratiquement contrôlées par les populations, favoriser la finance, réduire les services à la population. Deux siècles plus tard, SARKOZY en revient à Napoléon III et à un urbanisme tracé à la trique par le baron Haussmann au profit des affairistes de l’immobilier.

vendredi 23 octobre 2009

La crémière (suite)

Ce matin nous avons cru bon de publier un billet de Maurice ULRICH dans lequel ce dernier faisait état d’une proposition de la commission des finances de l’Assemblée nationale, instaurant une surtaxe de 10% des bénéfices des banques au motif que l’Etat les avait sauvées de la débâcle. Naturellement madame LAGARDE (pardon la crémière) est sortie de ses gonds.

Et bien, madame la crémière n’a sans doute pas été suffisamment convaincante puisque nous apprenons ce soir que cet amendement a été voté par 44 voix contre 40. Des élus de l’UMP ayant mêlé leurs voix à celles des députés socialistes et communistes. Cette information étant accompagnée de ce commentaire : « Il semblerait que ce vote ait été accompagné d’une erreur technique ». Puis dans la foulée cette ultime précision « madame la Ministre des finances vient d’indiquer qu’elle proposerait un nouveau vote lundi ». Cette fois nous n’aurons pas eu droit au sourire de la crémière. Avec sans doute l’ombre des banques dans le regard, elle fait comme pour les Irlandais. « Votre vote ne convient pas aux spéculateurs, aux bénéficiaires de bonus délirants, vous voterez une seconde fois ». Ce n’est pas une anecdote.
Ce sont des dérives graves et aussi des symptômes d’une maladie de la démocratie.

La crémière

LE BILLET DE MAURICE ULRICH DANS L'HUMANITE

Christine LAGARDE est une femme souriante. C’est mieux par les temps qui courent. Un froncement de sourcil de la ministre de l’économie, un pli au front, une ombre dans son regard, et c’est la Bourse qui plonge, le CAC 40 plombé, les épargnants saisis de panique…Donc pour elle ça va bien, tout va aller bien et même, disait-elle l’autre jour à Laurence FERRARI, tout sourires elle aussi, ça va aller de mieux en mieux. On ne ait pas quand, ni comment, mais de mieux en mieux.
Pour les banques, c’est vrai, ça va mieux. Bonus délirants, spéculation. C’est comme dans la vie en rose, c’est la vie en eurose, « elles se foutent du monde entier ». Et voilà que du coup la commission des finances de l’Assemblée nationale a eu l’idée, un peu osée tout de même, de proposer une surtaxe de leurs bénéfices de quelque 10%, au motif que l’Etat les avait sauvées de la débâcle !. Et puis quoi encore ? Christine LAGARDE a tout de suite mis le holà. « Pas question, a-t-elle dit, de plomber le système bancaire français qui s’est bien comporté pendant la crise ». Dans le Nouvel Observateur cette semaine, l’économiste Olivier PASTRE, membre entre autres du conseil scientifique de l’Autorité des marchés financiers, avait cette formule bien connue : « Les banques ont aujourd’hui le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ». C’est vrai.

Besson, la honte

Avec l’expulsion d’Afghans, la France renoue avec la misérable procédure de « vol groupé », à laquelle elle n’avait plus eu recours depuis 2005 grâce aux interventions du Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés ou de la Cour européenne des droits de l’homme. Cette fois, rien n’y a fait. Nicolas SARKOZY l’a voulu ! Eric BESSON a osé ! Décidément, ni le président ni son ministre ne connaissent le sentiment de honte…Les motifs ne manquent pas. D’abord un mensonge d’Etat : BESSON avait assuré qu’aucun avion ne partirait vers Kaboul mardi. Ensuite l’ampleur d’une injustice terrible : celle d’une expulsion, quelle qu’elle soit. Doublée enfin par une autre injustice, qui indigne jusque dans les rangs de la droite parlementaire : ces Afghans ont en effet été renvoyés dans un pays en guerre, au mépris du droit d’asile, alors qu’ils s’en étaient enfuis à la recherche d’une protection en Europe…au moment même où la France se questionne sur l’opportunité ou non d’envoyer de nouveaux contingents militaires en Afghanistan. Tels sont les délires d’une politique infâme, censée donner « un signal fort aux passeurs et aux migrants », alors que, chacun le sait, le vrai geste fort consisterait à aider ce pays à sortir de la crise dans laquelle il est plongé, à l’aider économiquement, en renforçant toutes les coopérations civiles. N’oublions pas que la France, dont la présence est une hérésie, reste le pays d’Europe le moins contributeur en matière économique vis-à-vis de l’Afghanistan. En renvoyant ces migrants dans ce bourbier, le gouvernement met sciemment leur vie en danger, les exposant à la torture, à une mort possible.

En 2005, un certain Eric BESSON n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer les lois sur l’immigration du SARKOZY ministre de l’intérieur, parlant de « ruptures dangereuses » avec notre pacte républicain. Une place sur la photo et un maroquin plus tard, l’homme a effacé ses convictions. Le même homme vient d’humilier la République.

jeudi 22 octobre 2009

Déclaration des élus communistes de Romainville

"Dans quelques semaines les conseils municipaux de la future intercommunalité délibèreront sur l'appellation et les statuts de cette nouvelle structure. Lors de différentes rencontres nous avons été informés par les maires communistes de Bobigny et de Bagnolet que Corinne VALLS, Maire de Romainville, Vice-Présidente du Conseil Général, excluait toute participation des élus minoritaires de Romainville. Cela va à l'encontre des principes de démocratie les plus élémentaires, d'ailleurs inscrits dans le texte cosigné par les 9 maires lors de la préfiguration de l'intercommunalité.
Nous avons interrogé madame le Maire sur ce point lors de la séance du conseil municipal du 21 octobre 2009. Elle n'a pas nié cette information et nous a renvoyé à une éventuelle réunion...
Ne pas reconnaître les choix de plus de la moitié des Romainvillois (la liste de madame VALLS n'ayant obtenu que 48% des suffrages lors des dernières élections) au moment où les collectivités territoriales, une des bases de la République, sont mises à mal par les réformes du gouvernement, ne pas reconnaître l'opposition serait un véritable attentat contre la démocratie.
Les élus communistes se battront pour que la mise en place de l'intercommunalité permette plus de transparence ainsi qu'un souffle démocratique nouveau sur notre ville".

Sofia DAUVERGNE
Laurent PAGNIER
Chantal GUYARD

Intervention de Chantal GUYARD au conseil municipal du 21 octobre

INTEGRATION DE LA NOUVELLE OPERATION EN AP/CP

Madame Le Maire,
Nous avons été amenés à nous prononcer, lors du dernier conseil municipal, le 30 septembre dernier, sur le recalage des Crédits de Paiement (CP) 2009, c'est-à-dire sur ce que la commune proposait de dépenser en 2009 pour la construction du gymnase du centre ville, l’Assistance Maîtrise d’Ouvrage/pilotage ANRU et la collecte par pneumatique, ainsi que l’abandon du projet ESTM sur le centre technique municipal.
Lors de la présentation du dossier, il nous avait été précisé que les Autorisations de Programme (AP), c'est-à-dire le coût total de ces financements de 2008 à 2012, représenteraient la somme de 17.900.000 Euros TTC.
Le groupe des élus communistes avait, à nouveau, voté contre cette répartition pour les mêmes raisons qu’il avait évoqué lors de l’installation du Plan Pluriannuel d’Investissement, en avril 2008, non pas sur la légitimité d’une telle procédure, mais sur son contenu et sa répartition financière annuelle. De plus, nous estimions que l’inscription de la collecte par pneumatique n’était pas une priorité pour notre ville.
Aujourd’hui, il nous est proposé d’intégrer à ces 17.900.000 Euros TTC, l’opération liée à la Plaine Centrale Marcel Cachin et le projet d’aménagement de son espace public. Le coût total estimé serait de 4.186.000 Euros TTC. Cette intégration amènerait l’AP sur 5 ans à 22.086.000 Euros TTC.
Il nous est également proposé d’adopter des CP pour ce projet à hauteur de 500.000 Euros pour 2009 et 3.686.000 Euros pour 2010. D’ailleurs, serait-il possible de savoir si cette inscription budgétaire avait été programmée sur 2009 et pour quel montant ?
De plus, lorsque l’on fait le calcul du coût pour l’exercice 2010 de tous les CP, on constate qu’ils s’élèveront à 13.086.000 Euros TTC, soit 59,25% des CP totaux sur 5 ans. Rapportés au total du budget d’investissement voté en 2009, soit 34 millions d’euros, les CP 2010, à eux seuls, représenteront 38,50%.
Je ne doute pas de la réponse qu’il va nous être donné sur le fait que les AP font également l’objet de recettes et donc, que la charge nette pour Romainville en est diminuée d’autant.
Toutefois, à ce jour, nous n’avons pas connaissance de la répartition de ces recettes par année.
De plus, même si effectivement, le coût est moindre, il faudra tout de même engager les dépenses pour ces travaux avant de pouvoir percevoir les subventions. En aurons-nous la capacité d’autofinancement nécessaire sans recourir à l’emprunt. Permettez-nous de nous en inquiéter au vue de toutes les constructions qui voient le jour sur notre ville.

Le PCF demande la régularisation des travailleurs sans papiers

Plus de 3000 sans papiers sont en lutte dans leurs entreprises pour leur régularisation. Cette lutte remarquable, de grande portée, dans l’ensemble du mouvement social, participe pleinement de la défense de toutes et tous, du refus des régressions sociales et de la défense des droits fondamentaux et sociaux Partie prenante des actions pour la régularisation de tous les sans-papiers et de leurs familles, le PCF soutient totalement les actions en cours et appelle le gouvernement à répondre positivement aux revendications portées par ce mouvement et exprimées dans une lettre que douze syndicats et associations, lui ont remis. Nous appelons les militants communistes à développer l’information aux populations et à renforcer la solidarité et les actions concrètes. Le PCF condamne les tentatives d’intimidation et les expulsions d’entreprises. Le gouvernement a tort, ce mouvement est trop puissant pour se laisser ainsi intimider. Les sans papiers luttent depuis des années. Leur dignité, leur courage et leur ténacité et devraient appeler à plus de respect.
Le PCF appelle à participer aux actions de solidarité lancées par les syndicats, les associations, les collectifs et les réseaux, dont les rendez-vous de Resf, tous les dimanche à Paris et la manifestation du 29 novembre 2009, à l’initiative de l’UCIJ- Unis Contre l’Immigration Jetable.
Parti communiste français
Paris, le 21 octobre 2009.

Ce petit ministre qui fait ses mauvais coups après minuit !

Trois Afghans sont en cours de reconduite par avion vers l’Afghanistan. L’avion, en provenance de Londres, a fait escale à Roissy, hier soir, pour embarquer les trois personnes.
Le retour de 3 Afghans dans leur pays aujourd’hui est terriblement scandaleux !
C’est petit pour un Ministre... de faire ses mauvais coups après minuit ! Alors que plus de 300 personnes, parmi lesquelles des élus et militants communistes, étaient rassemblées hier à l’aéroport de Lille contre le départ d’un charter de la honte, le Ministre de l’immigration à choisi d’expulser violemment 3 Afghans, comme on fait un sale coup, à l’abri de tous les regards.
Vous aviez pourtant assuré, qu’aucun avion ne partirait vers Kaboul hier, raccompagnant des Afghans dans leur pays. Mais alors, Mr le Ministre, êtes vous coupable d’un mensonge d’État ?
En renvoyant ces migrants dans leur pays en guerre, Eric Besson met leur vie en danger et les expose à la torture et à la mort. Pendant ce temps, ce petit Ministre remplit ses quotas et dort sur ses 2 oreilles. C’est humainement indigne !
Le PCF exige que toutes les reconduites à la frontière et les charters de la honte soient stoppées.
Il est urgent de rendre son sens au droit d’asile en Europe en permettant à ces migrants réfugiés de solliciter une protection dans le pays de leur choix, en les formant et en leur apportant la possibilité de vivre dignement et en sécurité dans ce pays.
En l’attente, la France peut et doit suspendre l’application du règlement de Dublin afin d’accueillir sur son sol les personnes qui continueront à fuir les conflits pour trouver refuge.
Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF
Paris, le 21 octobre 2009.

mercredi 21 octobre 2009

Le PCF soutient la candidature de Patrick Jarry à la présidence de l'EPAD

La candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l’EPAD illustre la volonté de mainmise de l’UMP sur la plus grande zone d’affaires d’Europe et sur la construction d’un grand Paris de la finance. La promotion de sa candidature témoigne d’une nouvelle méthode de gouverner de Nicolas Sarkozy : le passage en force.
Patrick Jarry, lui, est maire de Nanterre. Il représente le territoire et depuis longtemps agit pour une vision coopérative, participative et solidaire de l’Île-de-France. Il sait que l’élargissement du périmètre de la Défense ne peut qu’accentuer les inégalités sociales et territoriales qui font tant de mal à la région capitale, à ses habitants, à ses salariés. Lui est soucieux de démocratie. Il est attaché au respect des élus, de la coopération entre territoires et des citoyens.
Le Parti communiste soutient avec force ses propositions de report de la nomination d’un nouveau membre au conseil d’administration de l’EPAD, de retrait des deux projets de décret d’expansion du périmètre de la Défense et son invitation faite à Nicolas Sarkozy d’inviter « les six maires des six villes qui sont autour de la Défense à travailler ensemble avec l’État et les deux établissements publics » « pour aboutir à un nouveau plan de développement de la Défense ».
La candidature de Patrick Jarry à la présidence de l’EPAD, c’est celle de la justice sociale, du développement partagé, de la compétence et du respect des territoires.
Le Parti communiste appelle tous les démocrates, toutes les femmes et les hommes, les élus de gauche à soutenir sa candidature.
Parti communiste français
Paris, le 19 octobre 2009.

Edvige est de retour

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen et des sénateurs du parti de gauche, souhaitent réagir vivement contre la décision du gouvernement d’instaurer deux nouveaux fichiers remettant en cause les libertés de nos concitoyens.
Ce gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure de l’opposition des citoyens au fichier EDVIGE et même si M. Brice Hortefeux prétend « qu’il n’est pas question de le remplacer », nous ne pouvons que constater l’évidence.
Il s’agit d’une énième provocation de la part de ce gouvernement qui a pris la décision par décret, court-circuitant ainsi le Parlement, de doter la police de ces deux nouveaux fichiers qui ont pour but de prévenir les atteintes à la sécurité publique et de renseigner sur les candidats pour les emplois sensibles. Il y a donc un mépris évident du peuple et de ses élus. Cela confirme la mainmise croissante du pouvoir exécutif sur les institutions.
Ces fichiers vont classer les mineurs qui sont soupçonnés d’être une menace mais aussi remettre en cause les libertés politiques, syndicales religieuses et philosophiques car les orientations de ces personnes seront inscrites dans les fichiers. Le problème du fichage des personnes selon leurs origines est aussi conservé même si l’on ne parle plus « d’origine ethnique » mais « d’origine géographique », la terminologie ne trompant personne.
Ces fichiers qui sont censés, selon le gouvernement, améliorer la protection des citoyens sont des menaces réelles pour les libertés publiques dans notre pays.
Ces deux fichiers sont donc tous simplement incompatibles avec les principes de notre démocratie et c’est pourquoi nous en demandons le retrait pur et simple.
Paris, le 19 octobre 2009

mardi 20 octobre 2009

Non à la France des décrets et des préfets ! Oui à une démocratie locale puissante !

Le président de la République vient de s’exprimer sur la réforme territoriale. C’est une régression démocratique sans précédent qui est annoncée. C’est la France des décrets et des préfets que veut le président.
Le chef de l’État propose de réduire de moitié le nombre d’élus territoriaux. Il affirme vouloir en finir avec « l’empilement des structures » mais agit en fait pour éloigner la pratique du pouvoir des populations. Il dit permettre ainsi un fonctionnement « à moindre coût » : c’est une aberration. La part des élus départementaux et régionaux dans le budget des collectivités est de seulement 0,04% !
Le mode de scrutin arrêté par le président est quant à lui une régression sans précédent. Les 20% de proportionnelle ne servent qu’à cacher un mode de scrutin « uninominal à un tour » qui vise à permettre à une UMP de plus en plus minoritaire de garder le pouvoir.
Il annonce la « suppression de la clause de compétence générale ». Cette suppression signe l’arrêt de mort de politiques publiques locales de qualité. Nicolas Sarkozy lie par ailleurs sa réforme à la « suppression de la taxe professionnelle », témoin éclairant de son soutien aux intérêts privés, preuve de sa volonté de retirer tout moyen d’action aux collectivités.
Les communistes ne proposent pas le statu quo. Ils proposent une réforme dont la démocratie serait le cœur.
Ils proposent une réforme qui institue le partage des décisions entre citoyens et élus, qui valorise le rôle et le travail des élus, qui donne les moyens financiers aux Collectivités territoriales, pour pouvoir conduire leurs politiques, qui favorise le développement des services publics et un nouveau mode de développement, qui ouvre les collectivités sur des coopérations entre elles et avec le reste du monde, qui donne à l’État un rôle de régulation et de répartition pour faire reculer les inégalités. Nous mettons la démocratie au cœur de cette réforme : défendre et améliorer la démocratie représentative et instituer une démocratie participative c’est-à-dire la participation des citoyens aux décisions pendant la durée des mandats.
Le président dit vouloir « des acteurs et des projets, pas des institutions et des procédures » mais c’est tout le contraire qu’il met en place dans un projet centralisateur et autoritaire.
Parti communiste français
Paris, le 20 octobre 2009.

Le rassemblement ne fait pas bon ménage avec les coups de force médiatiques

Les déclarations surprenantes faites par Jean Luc Mélenchon hier soir sur FR3 nous amènent à faire les précisions suivantes:

Jean Luc Mélenchon salue un accord pratiquement scellé entre le NPA, le PCF et Le Parti de gauche. La vérité oblige à dire qu’un désaccord sérieux persiste sur la volonté de construire des majorités de gauche excluant, certes, toute compromission avec le Modem, mais prenant toutes leurs responsabilités jusque dans les exécutifs, dans l’application des mesures qu’elles auront portées devant les électrices et les électeurs.
Reporter cette question au soir du premier tour n’est ni possible, ni sérieux, ni efficace. Toute ambiguïté sur cette question ne permettrait pas de redonner confiance et espoir de changement à nos concitoyens.
Le PCF entend poursuivre ses efforts pour le rassemblement à gauche le plus large, sur la base à la fois de contenus rompant avec les logiques libérales dominantes et d’objectifs politiques clairement partagés.
Quant à la deuxième déclaration de candidature du premier responsable du Parti de Gauche en une semaine, cette fois en Ile-de-France, elle apparaît peu acceptable du point de vue du respect mutuel due aux partenaires et à leurs militants. La démocratie et la concertation sont préférables à l’auto proclamation, elles sont aussi nécessaires à la confiance mutuelle et à celle de nos électrices et de nos électeurs.

Parti Communiste Français.

Mercredi 21 octobre: Dossier spécial de L'Humanité sur la réforme des collectivités territorriales

Le gouvernement fidèle à ses dogmes libéraux prépare une remise en cause fondamentale des territoires et de la démocratie locale constitutive de notre pays.
Il s’agit après avoir privé de ressources financières les communes par la réforme de la taxe professionnelle, de susciter des fusions d’échelons territoriales, de supprimer un conseiller municipal sur deux, de favoriser quelques métropoles urbaines dans un désert français où les services publics auront disparus.
L’Ile-de-France sous la coupe directe de l’Etat et livrée à quelques grands groupes économiques aurait, elle, pour mission d’entrer en concurrence avec les mégalopoles internationales pour attirer les flux financiers.
Tout cela, qui vise à réécrire l’histoire de France et l’identité de notre pays, se fait au mépris des intérêts des populations, des salariés des collectivités et des populations.
Le dossier de l’Humanité du mercredi 21 octobre sera un décryptage de la loi et donnera un aperçu des enjeux à partir du texte de loi.
Cette édition mérite d’être diffusée largement autour de vous, en particulier auprès des fonctionnaires territoriaux, des populations... pour que chacun mesure les conséquences de ce projet encore destiné à satisfaire le MEDEF et les chantres d’une Europe ultralibérale.

lundi 19 octobre 2009

Le 22 octobre mobilisons-nous !

Pour une politique industrielle au service de l’emploi et du développement de nos régions.

Rendez vous, place Saint-Jacques,
métro Saint-Jacques - 11h30
Restructurations, chômage partiel, non-renouvellement des CDD, fermetures de sites… la casse de l’emploi industriel ne connaît pas de trêve. Devant l’ampleur des dégâts annoncés, les conséquences directes pour la vie de milliers de familles, le désespoir pousse comme du chiendent sur les toits des usines abandonnées. Pendant ce temps là, on annonce la reprise. Pour la bourse et les actionnaires.

(Cliquez sur l'image pour voir le tract)

vendredi 16 octobre 2009

Les élus communistes du conseil général appellent à défendre "Zébrock au bahut" et demandent à Claude BARTOLONE de revenir sur sa décision

"Il y a quelques jours, nous vous alertions ici même sur la baisse de 30% de la subvention à l’association Chroma/Zebrock, programmée par le Conseil général de Seine-Saint-Denis. Une "économie" de 130.000 € mettant en péril l’opération "Zébrock au Bahut"... désormais reconnue par le Conseil Régional !
Cette décision de Claude Bartolone, qui semble méconnaître la portée de cette initiative auprès des lycéens et des jeunes artistes de Seine-saint-Denis, est contestée par les élus communistes, qui publient le communiqué de presse que nous mettons en ligne.
Rappelons que cette décision du nouveau Président du Conseil général intervient au moment même où est signée une convention avec le groupe TF1, visant notamment à "repérer des jeunes talents artistiques au sein du département et accompagner et créer des événements artistiques, tels que des festivals dans le domaine du cinéma et de la musique ou dans les métiers de la filière du numérique." (elle comprend également un volet "accès aux métiers de l’audiovisuel dont nous ne manquerons pas d’examiner la mise en oeuvre et les résultats).
Le choix de ce partenaire (plutôt qu’un partenaire public par exemple...) n’est pas anodin.
" Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective"business", soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...).
Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).
Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. "
La citation - tout le monde s’en souvient - est celle d’un certain Patrick Le Lay, ex-Président du Groupe TF1. Mais est-il bien sûr que "la base du métier de la chaîne" ait changé avec Nonce Paolini ?
Le téléspectateur averti peut sérieusement en douter...
Pour notre part, nous ne laisserons pas "Zébrock au bahut" se faire couler dans le béton"...

jeudi 15 octobre 2009

17 octobre: manifestation pour le droit des femmes


24%
Les femmes gagnent, en 2009, 24% de moins que les hommes.

85%
C’est la part des temps partiels occupés par les femmes.

80%
C’est la part des femmes parmi les salariés en dessous du SMIC.

98,4%
C’est le pourcentage de femmes parmi les aides à domicile et les aides ménagères.

39%
C’est le pourcentage de femmes qui cessent d’avoir un travail à temps plein à partir du moment où elles ont plus d’un enfant. 90% des hommes gardent le même emploi quel que soit le nombre de leurs enfants.

9%
C’est la proportion des 2,4 millions d’enfants de moins de trois ans qui ont une place en crèche.

4
Les femmes passent 4 fois plus de temps que les hommes à faire le ménage, et 2 fois plus à s’occuper des enfants.

83%
C’est le pourcentage de retraitées ayant une pension inférieure au minimum vieillesse.

mercredi 14 octobre 2009

Le Grand Paris: un pivot pour la dangereuse réforme des territoires

Le projet de loi « Grand Paris » de Nicolas Sarkozy est un pivot de la réforme des collectivités territoriales.
Le Grand Paris, concocté par Christian Blanc, fait l’objet d’un traitement spécifique qui vise à déposséder les Franciliens de toute maîtrise de leurs territoires dans une Europe des Régions entièrement dédiée à la rentabilité et aux marchés financiers.Avec plus de 500 millions d’€ de PIB, une concentration importante d’emplois, de qualifications et de richesses, l’Ile-de-France constitue un enjeu majeur de captation d’argent public au profit du privé.
Il s’agit pour le gouvernement de remodeler la Région capitale à sa guise, sapant notamment les compétences du Conseil régional et des départements et communes.

Si ce projet paraît très distant, de par l’envergure pharaonique des projets et des financements annoncés, il concerne pourtant la vie quotidienne de tous les habitants, tous les salariés et constitue un véritable danger à bien des égards.
Main basse sur les territoires
Ainsi le projet du Président de la République prévoit la création d’Etablissements publics, dotés de tous les pouvoirs sur les territoires considérés comme « porteurs ». Pour l’Ile-de-France, un Etablissement public spécifique serait créé, «Société du Grand Paris», chargée de la mise en œuvre d’infrastructures de transport au détriment des réseaux de proximité, de la RATP et du STIF.
L’Etat pourra ainsi aménager et préempter, à la place des communes et des élus locaux, sans même demander leur avis, des terrains jugés nécessaires pour faire avancer les projets du Gouvernement et les livrer à la spéculation.
Et ces terrains, autour des gares, représentent deux fois la superficie de Paris! C'est dire l'importance du nombre d'hectares que le Pouvoir veut livrer à la spéculation, sans que les élus municipaux puissent s'y opposer. Les collectivités franciliennes, à tous les niveaux, se verront coupées du levier de décision politique.
Sarkozy veut conserver une poignée d’élus locaux, si possible à sa botte, comme vernis démocratique et mettre la main sur la gestion des territoires. Les logiques de rentabilité sont le seul projet d’avenir de l'équipe Sarkozy-Fillion -Christian Blanc. L’enjeu est de taille. Sous couvert d'une intervention publique forte, ces choix sont hélas cohérents avec ceux du gouvernement dans tous les domaines :
- dans un premier temps, affaiblir les compétences des collectivités et détourner autoritairement l’investissement public ;
- dans un second temps, se servir de la puissance publique pour imposer l’ouverture d’un maximum de terrain aux appétits du privé.
Racket sur les finances locales
La recherche est la même que celle de la réforme Balladur : désengager financièrement l’Etat, opérer des transferts de charge vers les collectivités et réduire les versements de dotations nationales.
Ainsi, après la suppression de la taxe professionnelle, la société « Grand Paris » et les territoires « porteurs » monopoliseront l’essentiel des sources de financements régionales contre le financement des besoins réels en équipement (emploi, transport, logement, etc.…) des Franciliens.

lundi 12 octobre 2009

Europe : comment vivent 78 millions de pauvres

Pour cette troisième édition d’"Alerte Pauvreté", le Secours populaire prend la parole face aux questions d’exclusion, avec un éclairage percutant sur la situation de la pauvreté en Europe.L’Europe sous le seuil de pauvretéAvec moins de 850 euros par mois, un européen est considéré comme pauvre. À ce compte-là, il y a entre 78 et 100 millions de pauvres dans l’Union européenne. Mais derrière ce chiffre, quelle est la réalité sociale vécue par un enfant polonais, un malade suédois, un chômeur anglais ou un retraité espagnol ?À travers une dizaine d’enquêtes et de reportages, "Alerte Pauvreté" esquisse un portrait de la précarité dans la plus grande puissance économique du monde.Dans ce numéro, priorité aux témoignages et aux enquêtes de terrain. C’est la force et la légitimité d’"Alerte Pauvreté". Une dizaine de reportages dans des pays de l’Union européenne montrent les conditions de vie de personnes en difficultés sociales, les réponses apportées par des bénévoles ou des systèmes sociaux, et la nécessité de la solidarité comme valeur de la construction de l’Europe.Le sondage IPSOS/SPF est articulé en deux parties : perception de la pauvreté en Europe, baromètre pour le SPF sur la précarité en France.
Voir la présentation de l'étude du Secours Populaire)

Présentation des reportages

Pologne : "De l’autre côté de l’Europe"
Restructuration industrielle. La Silésie a connu une reconversion brutale dans les années 1990. Aujourd’hui région d’Europe, elle appartient à l’un des pays les plus pauvres. Le niveau de vie s’élève mais pas à la même vitesse pour tout le monde.

Royaume Uni : "Jeunes gens en colère"
La protection sociale existe au Royaume-Uni. Le système des minima sociaux, l’Income support (devenu l’Employment and support allowance en 2008), garantit des ressources. Cela ne suffit pas pour vivre correctement. Reportage : Comment vivent des jeunes et des familles bénéficiaires de minima sociaux dans un quartier populaire.

Espagne : "La maison s’écroule"
Le logement social est une idée neuve en Espagne. L’explosion du marché immobilier a porté l’économie. Le bâtiment représentait 16 % du PIB, il y a quelques mois. Le lancement de programmes sociaux fut incapable de freiner la bulle immobilière. Les Espagnols furent incités à devenir "tous propriétaires", même en s’endettant sur 50 ans. Pendant ce temps, les habitants d’un quartier populaire de Barcelone, le Raval, avaient toujours autant de difficultés à se loger.En plein coeur de la crise immobilière et financière, ils sont toujours mal-logés. Ils n’ont jamais eu les moyens de rêver de devenir propriétaires. Ils espèrent juste des conditions de vie meilleures.

Allemagne : "Le travail à un euro"
Les Allemands connaissent la crise mais pas le Smic. Le salaire minimum varie entre 3 et 7 euros de l’heure selon les secteurs (en France 8,71 euros). Depuis les lois Hartz IV, les basses allocations chômage obligent les indemnisés à travailler pour un euro de l’heure.

Finlande : reportage photo "Chaleur humaine"
La Finlande est le seul pays d’Europe où le nombre de SDF a diminué ces dernières décennies. Reportage photo dans les centres d’accueil et de relogement pour les sans abri à Helsinki.

Bulgarie : enquête "Des deux côtés du mur"
A Sliven, un mur sépare le quartier Rom du reste de la ville. Des deux côtés, les Bulgares doivent faire face à la pauvreté. La débrouille occupe une grande part de l’économie du pays le plus pauvre d’Europe.

France et Belgique : série de portraits "A la frontière"
L’Europe vue de part et d’autre d’une frontière par des familles obligées de faire appel à des associations humanitaires.

Italie : enquête "On est quand même tous des Européens"
En Italie, l’immigration est récente et indissociable du contrat de travail. Difficile de s’imaginer un avenir commun aussi bien pour les immigrés que pour les Italiens. Mais à partir de quels critères peut-on se considérer Européen ?

Roumanie : reportage photo "Campagne européenne"
Un petit village des Carpates. La vie rurale évolue lentement au gré des changements économiques et politiques. La population vit sous le seuil de pauvreté. Mais, ce n’est pas forcément le plus important pour elle...

Portugal : série de portraits "L’école de la rue"
A Lisbonne, les familles les plus précaires doivent avoir au moins deux emplois pour boucler les fins de mois. La pauvreté des parents rejaillit sur les enfants livrés à eux-mêmes. Des associations leur donnent une chance de s’en sortir. Quatre portraits d’adolescents des quartiers pauvres.

Acheter "Alerte Pauvreté" en ligne :http://www.secourspopulaire.fr

dimanche 11 octobre 2009

M.G.BUFFET demande qu'Israël ratifie le traité de non prolifération nucléaire

Marie George Buffet s’est adressé à Monsieur Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères pour lui demander pourquoi la France a voté contre une résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique concernant IsraëL.

Monsieur le Ministre,
La Conférence générale de l’ Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté le 26 août dernier, lors de sa 49ème session, sur proposition des Etats arabes, un mémoire soulignant qu’Israël « continue de défier la communauté internationale en refusant de devenir partie au Traité (TNP) ou de soumettre ses installations aux garanties généralisées de l’ Agence, exposant ainsi la région à des risques nucléaires et menaçant la paix ».
Le mémoire souligne aussi que « la Conférence générale de l’ AIEA doit prendre des mesures appropriées pour faire en sorte qu’Israël soumette toutes ses installations nucléaires aux garanties de l’Agence et adhère au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires ».
Cette résolution de l’ AIEA soulève une question majeure sur les conditions de la paix au Proche-Orient, sur une des raisons essentielles du contexte de tensions et de méfiance qui perdure et qui alimente l’impasse dramatique actuelle.
Selon les informations dont nous disposons, la France aurait cependant voté contre.
Pouvez-vous, Monsieur le Ministre, confirmer que la France a voté contre ce texte et expliquer pourquoi notre pays -qui appelle officiellement au respect du TNP dont elle est membre elle-même- refuse de voter une résolution demandant à Israël d’adhérer à ce même TNP, et de soumettre ses installations nucléaires aux garanties de l’ Agence ?
Je vous remercie de l’attention que vous pourrez porter à cette sollicitation.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Marie-George Buffet

samedi 10 octobre 2009

obama: un prix qui appelle des actes

Barack Obama vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix pour ses efforts en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération entre les peuples. Ce prix suscite de l’étonnement et de l’incompréhension.
On comprend que son engagement déclaré pour le désarmement nucléaire puisse soulever un espoir, comme ses déclarations en faveur d’une solution politique au Proche Orient.
Mais pour l’instant, malgré les engagements pris et les grands discours, rien de positif n’est intervenu.
Des négociations internationales décisives vont s’engager. Il est indispensable que toutes les puissances nucléaires, en particulier les États-Unis, mais aussi la France, participent réellement au désarmement. Il faut maintenant passer de la parole aux actes. Le nouveau Prix Nobel de la paix est aussi devant des enjeux majeurs autour de la sécurité internationale et des crises, avec notamment la question de la Palestine et l’Afghanistan.
Barack Obama est au pied du mur.
Pour assumer cette reconnaissance internationale prestigieuse, il devra prendre les initiatives déterminées, conformes à la Charte et aux résolutions de l’ONU et aux droits des peuples concernés. De telles initiatives ont singulièrement manqué jusqu’ici et les reculs constatés provoquent de sérieuses préoccupations. Les crises du Moyen Orient ont atteint un degré de gravité inquiétant et des impasses dramatiques.
C’est l’avenir de la sécurité et des relations internationales qui est en jeu. Barack Obama est devant des choix urgents et cruciaux, et ceux qui viennent de le couronner le rappellent finalement à ses engagements et donc à sa responsabilité.
Parti communiste français
Paris, le 9 octobre 2009.

vendredi 9 octobre 2009

Encore un renfort pour Sarkozy : Le socialiste Claude Evin.

Sarkozy continue de faire son marché dans les rangs du PS : il vient encore d’attraper un dirigeant socialiste dans son filet.
Après Eric Besson, chargé de la chasse aux sans papiers, après l'illusionniste F. Amara chargée de faire croire que le Gouvernement fait quelque chose pour les quartiers populaires, après Bernard Kouchner chargé d’amarrer la politique étrangère à l’OTAN et aux USA, après J.M. Bockel secrétaire d’état auprès d’Alliot-Marie, après le sulfureux neveu Mitterrand à la Culture, après Claude Allègre qui piaffe d’impatience de rentrer au gouvernement, après Michel Rocard tiré du placard pour inventer la taxe carbone, après le sémillant Jack Lang, chargé par Sarkozy de mission sur l’Asie, une nouvelle recrue socialiste de choc pour la droite: l’ancien ministre de la santé Claude Evin.
Belle prise pour Sarko et la droite qui se frottent les mains.
L'ex-ministre socialiste de la Santé est un fervent partisan de la réforme Bachelot - loi Hôpital, patients, santé, territoire (HPST) - qui vise à soumettre la médecine hospitalière aux objectifs de la rentabilité.
Claude Evin juge "absolument nécessaire" la réforme actuelle sur l'hôpital ». Il s’était d’ailleurs insurgé contre l'appel des 25 professeurs de médecine dénonçant la casse de la médecine hospitalière publique.
L’homme vient de recevoir la récompense qui lui avait promise ( voir le Canard enchainé de mars dernier) : la présidence de la direction de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, que la loi Bachelot sur l’hôpital entend mettre en place au 1er janvier 2010. Il s’agit d’un poste et d’une nomination éminemment politique.
L’ARS est l’outil opérationnel de mise en œuvre de la casse de la médecine hospitalière. Déjà à Beaujon, des services sont menacés. La fermeture du service des urgences est même évoquée.
Mais Claude Evin n’est pas le seul a avoir été « débauché » : Roselyne Bachelot, la ministre de la santé vient également de nommer Denis Morin à la tête de l’ARS de Rhône-Alpes, ancien directeur de cabinet de... Martine Aubry quand celle-ci était ministre des Affaires sociales.

On voit où mène le ralliement de nombre de dirigeants socialistes au blairisme, au social libéralisme....: dans les fourgons du Sarkozysme

jeudi 8 octobre 2009

consultation citoyenne sur l'avenir de la poste: la privatisation c'est NON!


DECLARATION DU COMITE LOCAL DE ROMAINVILLE

"Dans toute la France, 2.123.717 personnes, résultats comptabilisés et validés par les comités locaux et départementaux, se sont rendues aux urnes dans plus de 10.000 points de vote. C’est un succès énorme.

Dans notre ville, à la seule initiative du comité local composé du Parti Communiste, du NPA, du Comité Citoyen , de l’UL CGT, de SUD, ce sont 1299 romaivillois et romainvilloises qui se sont exprimés dont 1292 contre la privatisation.

Le comité local ne peut, en revanche, que regretter l’absence de soutien et d’implication de la municipalité –contrairement aux autres villes de gauche du département- soutien qui aurait sans doute permis d’amplifier ce résultat.

L’action doit se poursuivre.
A la suite de l’appel du comité national, le comité local
- se propose de rencontrer immédiatement avec les comités de Bondy et de Noisy-le-Sec, Elisabeth GUIGOU députée de notre circonscription afin qu’elle exige du gouvernement le retrait du projet de loi, et d’écrire à la Préfecture de Seine Saint Denis pour communiquer les résultats de la votation.
- de poursuivre le débat avec la population de notre ville sur les suites à donner à cette votation : forum citoyen, journée nationale de manifestations, nouvelle votation.
- d’élargir encore le rassemblement des organisations locales et des citoyens autour de la défense de La Poste et de l’amélioration du service public".

Romainville le 7 octobre 2009

Les enjeux de Copenhague

Le 15 octobre prochain se tient à Paris l’atelier thématique : « Climat : est-il déjà trop tard ? », animé par Hervé Bramy.

Explications.
Communistes : Copenhague, en deux mots ?

Hervé Bramy : La réussite politique du sommet de Copenhague, en décembre, est déterminante pour l’avenir de la planète. Il est impératif que les Etats les plus pollueurs, notamment les USA, s’engagent sur des objectifs très contraignants pour la réduction des gaz à effet de serre. Les enjeux financiers ne sont pas mineurs car il s’agit d’envisager un nouveau mode de développement et de consommation. Enfin, les Etats riches doivent aider les pays en développement par des aides financières et de transfert de technologies. Voilà l’enjeu !

Communistes : Le capitalisme est-il éco-compatible ?

Hervé Bramy : Non, on le constate chaque jour ! Le capitalisme repeint tout en vert mais il est incapable de s’attaquer aux inégalités sociales, culturelles et environnementales auxquelles sont confrontées les populations. Pour lui il s’agit de tout changer sans rien changer afin que les riches conservent leurs privilèges. La révolution verte du capitalisme est une tentative de sortir de la crise qu’il a lui-même produite.

Communistes : Quelle est la position du PCF face à cet enjeu ?

Hervé Bramy : Pour les communistes, la mobilisation pour l’environnement n’est pas la cerise sur le gâteau du combat social : elle se situe au coeur de l’urgence sociale. Nous refusons par ailleurs l’approche irréaliste et rétrograde des faux prophètes de la décroissance, car pauvreté et atteintes environnementales vont de pair. Le capitalisme est incapable de résoudre la crise écologique pour une raison fondamentale. Le maintien, voire le développement des écosystèmes qui ont besoin de temps longs - sont incompatibles avec la recherche maximum et à court terme du profit.

Communistes : Comment agir sur le terrain politique contre le réchauffement climatique ?

Hervé Bramy : Il s’agit tout à la fois de peser sur les négociations en cours et d’apporter notre contribution sur les contenus des rassemblements à gauche pour être efficace et sans démagogie sur le contenu même d’une politique alternative au capitalisme. De même, les propositions écologiques des communistes doivent nourrir les luttes. Enfin, les propositions environnementales que nous avions formulées lors du plan de relance constituent une bonne base. Notre ambition dans le cadre de l’atelier c’est de les enrichir avec toute la gauche et le mouvement social.

Communistes : Justement, quel est le programme de cet atelier ?

Hervé Bramy : La soirée est organisée en deux séquences. Un premier débat porte sur : Quelle politique énergétique pour répondre aux besoins de l’humanité ? Les énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre doivent être remplacées. Quelles sources d’énergie alternatives et quels modes de consommation promouvoir ? Au-delà du pour ou du contre : Peut-on parler du nucléaire à gauche ? Quelle énergie pour quelle croissance ? Second débat : Quelle intervention de la gauche au sommet de Copenhague et ses suites ? Si on a pu sauver les banques, pourquoi ne pas sauver la planète ? Identifions les responsabilités. Tout le monde n’est pas à égalité. Quelles propositions pour les pays émergents et pour ceux qui dépendent des seules énergies fossiles ? La question centrale du financement. La gauche française et européenne peut-elle parler d’une seule voix à Copenhague ?

Voilà le programme.

Propos recueillis par Gérard Streiff
« Communistes » N° 365

mercredi 7 octobre 2009

Le Front de gauche, aux côtés des salariés en lutte

Les organisations du Front de Gauche (Parti Communiste Français – Parti de Gauche – Gauche Unitaire) apportent leur soutien à la journée nationale d’action interprofessionnelle qui se déroulera le mercredi 7 octobre.

Face à la crise du système capitaliste, aux attaques du patronat et aux mesures libérales renouvelées de la droite, il est primordial que les salarié(e)s fassent entendre fortement dans la rue leur opposition à ces mesures et l’exigence d’autres choix de société. Ils et elles ne veulent pas subir le chômage de masse, la précarité et les bas salaires, nous sommes à leurs côtés ; ils et elles ne sont pas responsables de la crise et n’ont aucune raison de la payer.

Rendez-vous
au siège du MEDEF.
15h avenue Bosquet
(sortie du métro « école militaire »)

Pour les organisations du Front de Gauche, il est grand temps d’utiliser les richesses produites en faveur d’une augmentation des salaires, des minimas sociaux et d’un nouveau type de développement qui mette fin aux désastres environnementaux. Il est grand temps aussi d’interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits et de donner de nouveaux droits aux représentants des salarié(e)s pour donner la priorité aux besoins sociaux, favoriser des investissements en faveur des emplois stables, de la formation et d’une production qui respecte les équilibres écologiques. Ce sont ces questions essentielles qui nous permettront de relever les défis de notre temps.

C’est le sens des trois propositions de lois déposées par les parlementaires du Parti Communiste Français et du Parti de Gauche sur lesquelles le Front de Gauche entend mener une campagne de popularisation et de mobilisation pour les faire voter par le Parlement.

A l’occasion de la journée nationale d’action interprofessionnelle sur le thème de la lutte contre le travail indécent et en soutien aux salariés, le rendez-vous est donné à 15h30 devant le siège du Medef, aujourd’hui, mercredi 7 octobre.

Parti communiste français,
Parti de Gauche,
Gauche unitaire,

Paris, le 7 octobre 2009.

mardi 6 octobre 2009

intercommunalité: nous persistons et nous signons

Le 17 septembre nous avons publié dans cet espace un article consacré à l’intercommunalité dont Romainville doit faire partie avec huit villes voisines. Nous avions alors évoqué la nécessité de voir s’engager un réel débat public afin que les habitants puissent s’approprier les véritables enjeux qui entourent ce projet. Le temps passe et nous sommes bien obligés de constater que le silence devient de plus en plus assourdissant. Pourtant, après l’approbation du périmètre de cette intercommunalité par monsieur le Préfet de la Seine Saint Denis, celle-ci devrait voir le jour le 1er janvier 2010.

Dans un article du journal de Romainville du mois de juin il était indiqué, nous le citons:«Le projet d’agglomération est loin d’être ficelé et durant six mois, l’ensemble des habitants seront régulièrement amenés à réfléchir sur la future communauté d’agglomération ». Cependant, hormis un atelier urbain réunissant quelques dizaines de personnes et un article dans le bulletin d’informations municipales, au demeurant très technique, aucune concertation sérieuse n’a réellement été engagée. Quant au site Internet de la ville, c’est le calme plat. Sur ce sujet comme sur les autres, d’ailleurs. Pardon, en cliquant sur "ateliers urbains ayant trait à l’intercommunalité", on vous indique qu’ils concernent "le projet adopté par l’ancien conseil municipal".

Si, comme l’a indiqué monsieur le Maire adjoint chargé de l’intercommunalité lors de la séance du conseil municipal du 24 juin « l’exigence démocratique est au cœur du projet…que rien ne se fera sans les premiers concernés : à savoir les Romainvillois », il devient extrêmement urgent de mettre entre leurs mains toutes les informations, tous les éléments qui leur permettent de se forger leur propre opinion.

Cela est d’autant plus nécessaire que nous vivons une période de grands bouleversements en matière d’aménagement mais aussi au plan institutionnel avec la réforme des collectivités territoriales et le projet du Grand Paris de Nicolas SARKOZY. On peut être totalement ouverts à une démarche audacieuse en vue de créer une intercommunalité à l’Est de la capitale et en même temps ne pas sous estimer les risques inhérents à sa construction. Sous couvert de modernité SARKOZY s’attaque frontalement à l’existence des communes, départements et régions, remettant en cause l’originalité française, la démocratie locale de proximité garantie par les élus locaux dont il voudrait réduire drastiquement le nombre.

La carte des intercommunalités devrait être bouclée au 1er janvier 2014. Ces EPCI seraient dotés de compétences qui les verraient se substituer aux communes qui les composent. Mais surtout leurs conseillers communautaires seraient élus en même temps que les conseillers municipaux, transformant les EPCI en collectivités de plein exercice. Certains, à gauche, comme nous le précisions dans l’article publié le 17 septembre, proposant même que ces conseillers soient élus sur une liste spécifique. Disons le tout net c’est la disparition des 36.000 communes qui serait ainsi parachevée. Et là nous sommes bien au cœur du débat :
L’éloignement des citoyens des lieux de décision.

Par ailleurs les compétences obligatoires qui seraient transférées à l’intercommunalité sont celles de chaque ville. Il paraît donc impératif qu’une charte, des règles de fonctionnement précisent les droits et les obligations qui régiront l’intercommunalité, pour que chaque ville reste maîtresse de ses décisions et de sa destinée. On ne peut pas non plus rester dans le flou lorsqu’on aborde les questions ayant trait aux personnels communaux, à leurs conditions de travail, à leur statut, en un mot à leur avenir.

Enfin, et nous pourrions développer de nombreuses autres questions, il ne suffit pas d’expliquer que le regroupement des efforts se traduira par des économies d’échelle, et qu’aucune taxe additionnelle n’est envisagée. Rappelons une fois encore que la ressource essentielle des intercommunalités est constituée par la taxe professionnelle que le gouvernement s’apprête à supprimer dès 2010.

Chacun(e) en conviendra il n’est plus possible de s’en tenir à des formulations générales et à quelques déclarations d’intention. Il est grand temps de permettre une réelle appropriation citoyenne par un large débat public. Dans son intervention au conseil municipal du 27 mai 2009, Sofia DAUVERGNE, au nom des élus communistes proposait la tenue d'un référendum local pour permettre à la population d'être au centre du débat et de l'action. Cette proposition reste d'actualité.

une humanité nouvelle

Dans une semaine, le 13 octobre l’Humanité fait sa mue. Elle le fait en lien avec les lectrices et lecteurs. Celles-ci et ceux-ci participent depuis plusieurs mois à une souscription pour permettre cette modernisation. Ils ont répondu aussi très nombreux à des questionnaires que nous avons mis à leur disposition pour tenir compte de leurs souhaits. Qu’ils en soient toutes et tous ici chaleureusement remerciés. Après le formidable succès de la Fête de l’Humanité et, comme un clin d’œil, l’année commémorative du 150e anniversaire de la naissance de Jean Jaurès, l’Humanité veut reprendre un nouvel élan.
Elle le fait dans un contexte où le constat est sans appel : le but qu’assignait Jean Jaurès à son journal, c’est-à-dire « la réalisation de l’humanité », est non seulement loin d’être atteint mais les femmes, les hommes et les enfants sont, encore plus, victimes d’une féroce inhumanité tandis que la planète s’épuise jusqu’à être menacée.
Celles et ceux qui aujourd’hui souffrent de cette crise sans fin du capitalisme ont plus que jamais besoin de ce journal : l’Humanité. C’est comme un solide fil qui les relie les uns aux autres. Il leur permet de découvrir leurs points communs, leurs souffrances communes, leurs souhaits et leurs espoirs communs pour mieux se défendre ensemble contre les puissants. C’est aussi le liant de toutes celles et tous ceux qui, dans la gauche sociale, politique et écologique, cherchent des lieux d’analyse, de réflexion et de confrontation sur les issues postcapitalistes possibles.
C’est pour mieux leur être utile ; utile à leur information ; utile à leurs combats ; utile à leurs rêves ; utile à l’indispensable unité de tous les exploités et de tous les dominés que l’Humanité fait peau neuve.
Qui aurait aidé à mener campagne pour la votation citoyenne pour La Poste, qui aurait ouvert le grand débat sur la souffrance au travail et les suicides, qui aurait révélé le contenu du traité de Lisbonne, si l’Humanité n’existait pas ? Le 13 octobre, l’Humanité se transforme pour être encore mieux l’Humanité de son fondateur, journal de combats et de débats, journal de la subversion et de l’unité populaire.
L’Humanité va être modernisée tout en couleurs, avec une maquette plus aérée pour une lecture facilitée. Elle offrira des repères essentiels, une information riche traitée par des articles plus courts, plus incisifs. En même temps, elle portera toujours des sujets plus développés, plus décortiqués mis en perspective avec les événements ou les choix politiques, économiques, sociaux ou sociétaux qui causent telle ou telle difficulté ou tel progrès.
L’Humanité cultivera sa vocation de journal référent de la cause sociale, du débat d’idées et de la réflexion politique à gauche pour aider au rassemblement majoritaire afin de redonner vie à un progressisme du XXIe et à la transformation sociale. La place du débat, des points de vue et tribunes sera renforcée. Nous aurons plaisir à accueillir ici au fil du temps de nouveaux chroniqueurs, analystes, penseurs de toutes disciplines, responsables associatifs, syndicalistes et politiques de la gauche de transformation. Alors que toute la presse, aujourd’hui, ne peut vivre que grâce au soutien des forces de l’argent, l’Humanité a cette particularité d’être un journal militant soutenu par des forces militantes. Aussi, les lectrices et lecteurs militants sont invités à nous aider à enrichir le contenu du journal. Chacun et chacune pourra donner un puissant élan à l’Humanité dans les jours et semaines qui viennent. Nous leur proposons, en effet, de lancer avec nous la nouvelle Humanité le 13 octobre en créant et en organisant un maximum de lieux de découverte et de diffusion du journal en y associant des amis et des personnalités attachés au pluralisme de la presse et à l’Humanité.
D’autre part, nous proposons que chaque lectrice, chaque lecteur fasse découvrir l’Humanité nouvelle à une lectrice ou un lecteur nouveau autour d’elle ou de lui en devenant son parrain ou sa marraine. Une fois un tel abonnement de découverte-parrainage réalisé, nous proposons que les lectrices et les lecteurs restent en contact avec son ou sa filleul(le) pour faire le lien avec le journal en nous faisant part de ses critiques, remarques, propositions pour continuer d’améliorer le journal.
Ainsi, l’Humanité sera plus et mieux le journal utile de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Cette interactivité permanente entre les lectrices et lecteurs et la rédaction améliora sans cesse l’Humanité.
Gagner de nouvelles lectrices et nouveaux lecteurs à l’Humanité est une question essentielle. Elle est partie intégrante du rapport de forces à construire dans la guerre idéologique et politique contre les idées réactionnaires et ultralibérales, contre le sarkozysme qu’il faut combattre jusqu’à le battre et pour mener le débat d’idées autour d’un projet neuf de transformation progressiste de la société et du monde.
Cela vaut donc la peine de se mobiliser pour ouvrir une nouvelle étape du développement de l’Humanité. À chaque lectrice et lecteur son nouvel abonné à l’Humanité nouvelle.

Patrick LE HYARIC, directeur de l'humanité

lundi 5 octobre 2009

Résister et construire

MANIFESTATION LE 7 OCTOBRE: EMPLOI, SALAIRES, RETRAITES, POUVOIR D'ACHAT
RENDEZ-VOUS A 15H SIEGE DU MEDEF (Avenue Bosquet, métro: Ecole militaire).

Dans le cadre de « la journée mondiale pour le travail décent », plus de 300 organisations dans 130 pays sont mobilisées, à l'appel de la Confédération syndicale internationale sur une plateforme. Celle-ci dénonce « la spéculation, la convoitise et une dérèglementaion financière débridée » comme responsable de la « crise actuelle qui entraine la perte de millions d'emplois et bouleverse la vie des travailleuses et des travailleurs ». Elle appelle à « une réforme fondamentale de l'ordre économique mondial ». En France, des manifestations et rassemblements syndicaux unitaires se déroulent autour du mot d'ordre : « Ne laissons pas les affaires du monde au monde des affaires ».
Le Parti communiste français apporte son soutien à ces mobilisations. Il estime que, devant l'autisme du gouvernement face aux exigences des salarié-es et des citoyen-nes, la gauche n'est pas à la hauteur de ses responsabilités. Le PCF prend des initiatives pour qu'elle mette en chantier un projet clair et mobilisateur qui, à l’inverse de la politique de Nicolas Sarkozy, apporte des réponses aux urgences populaires et à la crise.

Tout comme avant ?

Alors que le gouvernement relance la braderie des services publics comme à La Poste, que les plans dits sociaux se multiplient et que les pressions sur les salariés provoquent maintenant des suicides, les fauteurs de crise se sont refait une santé. La Bourse va bien, les banques ont bien profité de l'argent public. Businessman, managers et traders lorgnent sur leurs bonus à venir. Le Ministre du Budget de Nicolas Sarkozy a le cynisme de déclarer, à propos du budget 2010 : « Je refuse d'opposer les ménages et les entreprises. Les entreprises, c'est l'emploi et le pouvoir d'achat des Français. Notre stratégie est plus saine qu'une augmentation de telle ou telle prestation sociale ou du smic pour passer un mauvais cap. » On rappelle, pour mémoire, leur « stratégie » : d'un côté bouclier fiscal, exonérations des cotisations sociales, crédits d'impôt pour les intérêts immobiliers et suppression de la taxe professionnelle, de l'autre augmentation du forfait hospitalier, travail du dimanche, taxation des accidentés du travail, suppression de bonification aux mères de famille pour leur retraite, blocage des salaires et encouragement au chômage partiel.
Le PCF réaffirme avec force : ce n'est pas aux peuples de payer leur crise!

Un gouvernement sourd !

Les salarié-es par de puissantes mobilisations unitaires ont su faire entendre leur voix. Et, en cette rentrée, ils continuent. Les mesures de l'opinion font apparaître un accord de celle-ci avec ce qu'attend et revendique le mouvement social. Ainsi, deux tiers des Français jugent qu'il faut augmenter le pouvoir d'achat, 67% disent leur satisfaction des services publics. Et Sarkozy privatise. 80% refusent le plan du gouvernement de privatisation de La Poste. Mais celui-ci fait mine de ne pas entendre. Ses oreilles sont toutes tournées vers ses amis du MEDEF et vers ses experts qui se sont déjà trompés tellement de fois.

Et à gauche ?

Il est urgent de sortir la gauche de l’enlisement et de rompre avec le spectacle désolant dans lesquels certains font tout pour l’enfermer. C'est pourquoi nous voulons enraciner et élargir la démarche du Front de Gauche. La gauche n’a ni besoin du Modem, ni de primaires pour 2012, encore moins de combats de chefs pour relever la tête. Elle a besoin d’un projet clair et mobilisateur qui, à l’inverse de la politique de Nicolas Sarkozy, apporte des réponses aux urgences populaires et à la crise. Les forces humaines et militantes, les idées, les énergies existent à gauche pour faire émerger ce projet. Encore faut-il les mobiliser, organiser leur travail commun, et non pas passer son temps à les désespérer. C'est ce à quoi s'est engagé le PCF ce mois d'octobre avec les ateliers (voir ci-dessous).

Trois questions à Pierre Laurent, responsable de la coordination nationale du PCF.

La crise sociale s’étend. Dans ce contexte, vous avez lancé « les ateliers pour le projet de la gauche. »

"D'abord, oui la crise explose. Et pour ceux qui n'ont pas les yeux rivés sur les cours de bourse, elle sera là pour longtemps encore. Il y a urgence à répondre au chômage, urgence à répondre au stress au travail alors que des salariés se suicident comme à France Télécom. Aujourd'hui, ceux qui se contentent de mots sont coupables de drames sociaux, économiques, environnementaux. Les citoyens, les salariés veulent des actes. Ils veulent du concret pour sortir de la crise. Voilà pourquoi nous avons lancé ces ateliers".

Quels sont vos objectifs précis lors de ces rencontres?

Nous voulons construire les grands axes de la politique que doit porter la gauche à toutes les échelles pour répondre réellement aux attentes. Nous proposons d’ouvrir toutes grandes les portes de ces ateliers aux acteurs du mouvement social, aux partis, à toutes les femmes et tous les hommes qui, comme nous, cherchent l’issue. Table rase des égos et des paroles sans suite. La gauche a besoin de maçons. Il faut passer aux travaux pratiques immédiatement. Il faut en finir avec les dialogues de sourds, chacun doit faire valoir ses propositions qui doivent être débattues et actées. De nos débats sortiront des propositions claires et nettes capables de nous rassembler dans les luttes et dans les urnes.

Sur quoi porteront les premiers ateliers ?

A Marseille, le 10 octobre, nous poserons la question suivante : comment produire autrement, changer les règles, pour en finir avec l'exploitation des hommes et des ressources ? A Grenoble, le même jour, nous parlerons démocratie : quels pouvoirs pour les citoyens dans nos quartiers, nos entreprises, à l'échelle nationale ? Répondre à ces questions, c'est agir, concrètement, pour que les choses changent dans nos vies.


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