LE BLOG DES COMMUNISTES DE ROMAINVILLE

jeudi 17 septembre 2009

LA CHUTE DU "MUR", 20 ANS APRES

La chute du "mur" a en quelque sorte, apporté une preuve irréfutable de la désintégration du système dont une analyse lucide pouvait déceler de longue date une avalanche de symptômes. Des chars russes face au peuple Tchécoslovaque en 1968 à l'état de siège en Pologne face à Solidarnosc en 1981, les contradictions entre les aspirations des peuples concernés et les "réponses" apportées étaient explosives. Dans un autre domaine, la catastrophe de Tchernobyl, par exemple, en disait long sur les retards de développement qu'accusait désormais un pays, qui,dans le passé, avait su ouvrir la voie à l'aventure spatiale. En un mot, avec la chute du mur, un type d'alternative au capitalisme s'est éteint.
Pour autant, cela n'a pas débouché sur un ordre international "plus juste et fondé sur le droit", comme l'espoir en avait été suscité! Le basculement du rapport des forces a, au contraire, libéré les tendances les plus agressives du capitalisme.

C'est ce que reconnaît, par exemple, Jean BOISSONNAT, grande figure du monde économique libéral, lorsqu'il déclare: "L'économie de marché (...) s'est laissée aller, pendant vingt ans, à ses mécanismes naturels qui l'ont conduite à une financiarisation à outrance et à la recherche de toujours plus de profits pour ses principaux acteurs." De fait, le chômage et la précarité ont explosé, de même que les inégalités. Et le nombre d'êtres humains luttant contre la faim vient de dépasser... le milliard de personnes! Sur le plan militaire, cette période a été "inaugurée" dès 1990 par la guerre du Golfe, suivie par celle dans l'ex-Yougoslavie, puis par celle en Irak et en Afghanistan. Au nom du Bien, du Droit, de la guerre contre le terrorisme, avec les résultats que l'on sait. Et concernant la planète, s'agissant des conditions dans lesquelles la "communauté internationale" gère la lutte contre le réchauffement climatique, le secrétaire général de l'ONU, M. BAN KI-MOON,annonce tout de go "Nous fonçons vers l'abîme"...Le bilan n'est pas brillant.

Conclusion? Ce n'est pas "la fin de l'histoire" qui est à l'ordre du jour, mais bien le dépassement du capitalisme! La crise du système permet et oblige à poser des questions de fond. C'est le moment de faire preuve d'une créativité politique à la hauteur des défis de civilisation de notre époque. Le Parti communiste est pleinement dans son rôle en se fixant cette ambition.
Francis WURTZ

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